Le récent rapport de Child Focus explique que les dossiers d’exploitation sexuelle ont augmenté de près de 50 % entre 2019 et 2020. La faute à une augmentation du temps passé en ligne, notamment à cause de la pandémie. En parallèle, le nombre de dossiers concernant la violence en ligne a augmenté d’environ 50 %. Sur l’ensemble de l’année, les cas de grooming en ligne ont quant à eux relevé une hausse de 71 %. Ce terme peu usuel désigne pourtant une pratique courante, par laquelle un adulte se rapproche intentionnellement d’un mineur à des fins sexuelles.
Alors, que faire pour préserver la sécurité des enfants connectés ? En tant que parents, la frontière est fine entre la protection de la vie privée de vos enfants et leur contrôle parfois abusif. Mais il existe des solutions simples leur permettant une navigation en ligne sans trop s’exposer aux risques du web.
Le contrôle parental, l'outil indispensable pour protéger les enfants
Paradoxe, si plus de 9 parents sur 10 connaissent l’existence de l’accord parental, ils ne sont pas plus d’un tiers à l’utiliser. Pourtant, le contrôle parental peut permettre de bloquer des sites sensibles, d’empêcher l’utilisation d’Internet à certaines heures ou jouer un rôle important contre les cyberharceleurs.
L’IA du contrôle parental : le remède pour anticiper les problèmes
De plus en plus, l’IA vient au secours des enfants. L’application Messages d’Apple est un bon exemple pour illustrer nos propos. Celle-ci permet, à partir de la version iOS 15.2, de flouter automatiquement une photo sexuellement explicite lors de sa réception par l’enfant. Avant l'envoi d'une photo de ce type, il reçoit également un message l'alertant quant aux risques auxquels il s'expose. S’il l'envoie tout de même, les parents reçoivent à leur tour un message. Ces notifications sont destinées aux enfants de moins de 12 ans qui disposent d'un compte relié à celui de l’un des parents.
Apple espère également mettre en place sur iOS et IPad OS un processus pour détecter les images pédopornographiques stockées dans iCloud Photos. Pour cela, avant d’être stockée dans ce Cloud, l’image en question est comparée aux hachages d’images de ce style connues dans une base de données.
Cette technologie, nommée "intersections d’ensembles privés", peut déterminer s’il existe un lien entre toutes ces images, et ce sans révéler le résultat. Cette méthode permet ainsi aux utilisateurs de préserver leur confidentialité. En cas de correspondance, Apple désactive le compte de l’utilisateur. Si ce dernier estime avoir été suspendu pour rien, il peut contacter Apple pour rétablir son compte.
Cependant, ce processus n'est pas destiné à être appliqué dans un proche avenir. Et c'est l'algorithme de reconnaissance faciale qui en est la cause, celui-ci étant plus approprié pour détecter les profils des personnes blanches et adultes. Pourtant représentés sur la majorité des photos incriminées, les enfants sont peu identifiables par ce type d'algorithme. De la même façon, Microsoft met à disposition un système de contrôle parental disposant de telles et telles fonctionnalités
Le contrôle Parental de Bitdefender déclinable sur plusieurs appareils
Puisque chaque appareil, chaque système d'exploitation dispose de ses propres spécificités, Bitdefender a imaginé un contrôle parental universel. Dans cette optique, le leader de la cybersécurité, a conçu son produit pour qu'il puisse s'adapter aux principales plateformes du marché : Windows, Android, macOS et iOS. Vous profitez ainsi d'une installation simple et rapide.
Cette fonctionnalité est particulièrement intéressante pour les parents inquiets. Vous pouvez garder un oeil constant sur l'activité de votre enfant en ligne : les applications et les programmes qu'il utilise, sélection des contenus à éloigner de son regard, accès à ses derniers contacts téléphoniques ou encore sa localisation géographique lorsqu'il est loin de vous.
Notre partenaire Bitdefender permet aussi de contrôler le temps passé devant l'écran, quel que soit l'appareil, ainsi que la réception d'un rapport voire des notifications par email quand l'enfant tente d'accéder à des sites web bloqués. Loin de n'être qu'une fonction anecdotique, le contrôle parental de Bitdefender met la sécurité et la protection de votre enfant au coeur de ses priorités. Plus besoin de s'inquiéter en permanence quant à l'activité en ligne de votre enfant, Bitdefender tient le rôle de policier à votre place.
Les FAI ont leur mot à dire
Il est aussi possible de passer par les FAI pour mettre en place un accord parental. La plupart en proposent un, qu'il soit gratuit ou payant. Renseignez-vous auprès de votre FAI pour savoir ce qu’ils ont à disposition. À titre d'exemple, Orange propose un contrôle parental permettant de gérer différents profils d’enfants, de pratiquer des restrictions de temps, ainsi que d’empêcher l'accès à des sites, aux réseaux sociaux ou à la messagerie en ligne.
Dans ce sens, une proposition de loi, déposée le 3 novembre 2021, prévoit l'installation par défaut d'un accord parental sur les ordinateurs, tablettes et smartphones pour les enfants. Le texte suggère également de proposer à tous les utilisateurs l’activation du contrôle parental dès la première mise en service de l’appareil. Cette proposition n’activerait donc pas le contrôle parental automatiquement. Les parents auraient ainsi le choix, et ce dès la première mise en service de l’appareil.
Cette idée de loi découle d'un constat de la part des députés à l'origine du projet de loi : certains parents n'activeraient que très peu l’accord parental par manque de connaissance technique. Peut-être ont-ils à l’idée que le texte puisse faciliter la mise en place de l’accord parental ? Pour autant, la proposition de loi devrait difficilement passer en l’état. Les FAI ne voient pas forcément d’un très bon œil la mesure, arguant notamment son caractère pas suffisament international.
Notons enfin que l'accord parental peut être appliqué grâce à un antivirus. Les solutions de sécurité développées par Bitdefender sont dans ce sens intéressantes pour votre appareil. Actuellement, la marque casse ses prix et propose ses antivirus à -60%. De belles promotions qu'il serait dommage de rater !
Les réseaux sociaux ou l'importance de les paramétrer pour les enfants
Les réseaux sociaux et les jeux vidéo constituent un danger potentiel pour la vie privée de nos enfants. Ils réclament notamment un grand nombre d’informations dès le moment de l’inscription. Il faut garder à l'esprit que l'ensemble des informations de profil en ligne peuvent être utilisées par des escrocs et des prédateurs pour cibler des enfants. Le procédé existe également pour les adultes, mais les enfants sont forcément plus sensibles. Si les accords parentaux peuvent poser des restrictions automatiques sur les réseaux sociaux, vous pouvez les mettre en place manuellement, notamment pour permettre à votre enfant de jouer plus facilement.
Parmi les mesures à mettre en place, évitez de géolocaliser les photos de l’enfant sur les réseaux sociaux. Sur les versions récentes d’iOS et d’Android, il est possible de désactiver l’autorisation de suivi de localisation sur les applications, voire de complètement les désactiver dans les paramètres.
Autre idée souvent appliquée par les parents, mettre un autocollant ou un morceau de scotch sur les caméras des appareils de votre enfant. En effet, les pirates peuvent activer à distance les caméras de l’utilisateur.
Facebook, un ami qui ne vous veut pas toujours du bien
Sur Facebook, nous recommandons de paramétrer la visibilité des contenus publiés aux seuls amis de votre enfant. Une autre option pertinente est accessible dans les paramètres du réseau social : empêcher n'importe qui de retrouver le profil de votre enfant à partir de son numéro de téléphone ou de son adresse email. Dans l’onglet « abonnés », il suffit de passer de « Tout le monde » à « Amis ». Cette simple modification permet de restreindre la visibilité de vos publications pour que seulement vos amis puissent les consulter.
Sur Snapshat, vous pouvez bloquer des personnes spécifiques en balayant l'écran vers la droite. Vous accédez alors à l'écran du Chat. Appuyez longuement sur le nom de l'ami en question, sur « Plus », puis « Bloquer ».
Il est tout aussi possible de configurer l’authentification en deux étapes. Dans la rubrique « Mon profil », cliquez sur la roue. Allez ensuite sur « Authentification à deux facteurs » et « continuer ». Vous pouvez opter pour une réception du code par SMS ou par une application d’authentification telle que Google Authenticator ou Authy. Sur Instagram, nous conseillons fortement d'évite la géolocalisation des photos.
La pédagogie pour éveiller l'enfant
Au-delà de ces mises en place techniques, dialoguer avec l’enfant est avant tout essentiel, notamment pour qu'il comprenne les risques de l’environnement en ligne et qu'il puisse s’y adapter. Plutôt que de le sermonner sur ce qu’il doit faire, certains experts préconisent surtout de l’éveiller en lui posant des questions. L’enfant, par la spécificité de son système cognitif, serait plus apte à « intégrer » les informations.
Les questions à poser peuvent s'apparenter à « Es-tu sûr que la personne à qui tu parles est authentique ? », « Comment sais-tu à qui tu parles sur telle ou telle plateforme ? ». Il ne faut également pas hésiter à poser des questions à l’enfant sur la nature de son activité en ligne. Tout cet effort de dialogue peut l’amener à une réelle prise de conscience.
Il peut être tout aussi pertinent de lui fournir quelques « clés » pour mieux savoir à qui il a affaire en ligne. Plusieurs signes doivent l’avertir : si « l’ami » demande de garder la relation secrète par exemple, s’il lui promet des cadeaux, s’il le contacte via plusieurs plateformes et services, s’il tient des discussions intimes sur son apparence ou encore s’il insiste pour le rencontrer en personne.
Savoir adapter ses conseils adaptés à l’âge de l’enfant
En dessous de 10 ans, il n’est pas conseillé de laisser un enfant surfer seul sur le web. Parmi les règles usuelles, la plus importante reste de l'empêcher d'aller sur Internet seul dans sa chambre, sa navigation doit rester sous surveillance, dans le salon par exemple. Aussi, il doit éviter d’accepter des inconnus comme amis, que ce soit sur les réseaux sociaux, les applications ou les emails. Enfin, il ne doit pas divulguer d’informations personnelles, ni d'envoyer des photos de lui.
Entre 10 et 12 ans, le temps consacré à Internet doit être strictement limité. Il est nécessaire d’évoquer avec l’enfant ce qu’il voit et ce qu’il y fait, mais aussi lui expliquer que les traces numériques sont très difficiles à effacer.
Passé 12 ans, l’enfant peut aller plus librement sur Internet. Le parent peut évoquer avec lui des sujets comme la pornographie, le téléchargement, le risque d’exposition à des contenus pornographiques, à des logiciels malveillants ainsi qu'au harcèlement. Le WIFI doit rester allumé seulement en journée et les smartphones éteints pendant la nuit. Les rencontres physiques ne sont acceptées qu’en étant accompagné, et ce avec des individus dont l’identité est sûre et connue. Il est enfin nécessaire de consulter la signalétique PEGI sur les jeux vidéo.
A tous les âges, il est nécessaire de privilégier des sites sécurisés et adaptés aux enfants. Un moteur de recherche en ligne Qwant Junior ou l’application Youtube Kids peuvent notamment vous aider dans cette requête. Mais installer un antivirus sur son ordinateur reste la première des étapes. Bitdefender propose actuellement ses solutions de sécurité à -60%. Profitez de l'occasion pour équiper votre appareil et préserver davantage votre enfant.