© Apple
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Depuis quelques jours, les rumeurs spéculant sur une prochaine voiture signée Apple sont remises au premier plan. Selon le fonds d'investissement Morgan Stanley, Apple a tout à gagner en suivant sa stratégie historique.

Le mois dernier, nous rapportions que les efforts d'Apple sur le secteur automobile commençaient à prendre forme. Selon Reuters, la firme de Cupertino commencerait la production de ses voitures en 2024.

Un marché juteux pour Apple

Selon AppleInsider, au cours d'un entretien avec des investisseurs, l'analyste Katy Huberty s'est exprimée sur les rumeurs concernant une voiture autonome signée Apple ou un système de navigation automobile développé par la société. Selon elle, la taille globale du marché de l'automobile explique en grande partie les ambitions de la société.

Sur le secteur du smartphone, le marché disponible total offre des opportunités de revenus s'élevant à 500 milliards de dollars. En revanche, sur celui de la mobilité, la taille est bien plus importante : 10 000 milliards de dollars.

Katy Huberty ajoute : « Apple n'aurait donc besoin que de 2 % de ce marché pour qu'il soit de la taille de leur business de l'iPhone. »

D'ailleurs, sur le secteur du smartphone, c'est bien le profit avec des terminaux haut de gamme que recherche Apple, et non pas à envahir le marché comme certains constructeurs Android.

Une maîtrise du projet de bout en bout

En appliquant les stratégies déjà choisies par la société, Katy Huberty soulève d'autres points qui pourraient potentiellement donner quelques clés sur la prochaine Apple Car.

Ainsi, elle dit : « Apple ne réussit vraiment que lorsque tout est intégré de manière verticale. Cela implique le design des composants et de toutes les parties du produit, la manière dont il est présenté et ce qu'il dégage au consommateur, le logiciel et l'écosystème qui entoure ces produits. »

Contrairement à Windows ou Android, macOS et iOS sont strictement pensés pour le Mac et les terminaux mobiles de la société. Pour cette raison, l'analyste se montre sceptique sur un partenariat avec un constructeur automobile existant. Elle souligne en outre qu'Apple investit dans des secteurs clés comme les systèmes d'exploitation, les processeurs, les batteries, la photographie et les écrans.

Cependant, beaucoup d'investisseurs ont fait remarquer ces dernières années que les marges dégagées par les constructeurs automobiles étaient relativement faibles, bien en deçà des 20 % généralement appliqués par Apple. Face à cet argument, l'analyste rappelle que lorsqu'Apple est entré sur le marché du PC, des écouteurs et des montres connectées, les marges des concurrents étaient également très faibles.

Au travers d'une stratégie d'intégration, et avec un nombre restreint de modèles, toujours selon Katy Huberty, « Apple a démontré sa capacité à entrer dans des industries peu rentables tout en gagnant de grosses marges. Je ne vois pas en quoi le secteur de l'auto serait différent ».

Source : AppleInsider