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Vitaliy Semenets, originaire de Gostomel (Ukraine), a perdu ses AirPods dans la première vague de l'invasion russe. Grâce à la fonction Find My AirPods, il suit désormais les déplacements des soldats russes.

Ce dernier se sert de son compte Instagram pour informer le public des déplacements des forces russes. Il a notamment suivi la retraite des soldats vers la Russie après avoir été battus par une résistance ukrainienne inattendue.

Les soldats russes espionnés… par des AirPods

Dans une publication Instagram datée du 9 avril, Vitaliy Semenets a géolocalisé ses AirPods à Belgorad en Russie, à la frontière est avec l'Ukraine. L'occupation de Gomostel a duré 35 jours, pendant lesquels la ville et d'autres régions alentour ont été pillées par les soldats russes. Cependant, la technologie moderne risque bien de faire souffrir les voleurs, qui ne semblent pas avoir réalisé être tracés par les appareils électroniques qu'ils ont volés.

Vitaliy Semenets a écrit : « Grâce à la technologie, je sais maintenant où sont mes AirPods ». Il compte bien continuer de suivre les déplacements des soldats russes. La technologie permet à la résistance civile de s'organiser plus efficacement contre l'invasion. Cependant, cet exemple nous rappelle aussi que tous ces appareils peuvent servir à nous tracker, et qu'ils pourraient très bien être utilisés pour des fins décidément moins nobles.

La résistance civile technologique

La guerre en Ukraine montre à quel point la technologie impacte désormais les conflits. La menace des pirates russes, ainsi que la résistance internationale des hackers lanceurs d'alerte montrent que cette guerre se joue également sur le terrain numérique. Ces outils 2.0 sont précieux pour organiser la résistance, comme le montre le cas du tracking des AirPods, ainsi que l'exemple d'un homme qui a utilisé sa caméra de surveillance pour bombarder les soldats russes.

Andrey Stavinser est un millionnaire ukrainien qui a vu les soldats russes s'introduire dans sa magnifique maison située à l'est de Kiev, et y établir leur base. Lui-même réfugié en Pologne, il a regardé les soldats arriver depuis sa caméra de surveillance, une webcam qu'ils n'ont pas trouvée à leur arrivée. Il a pu voir l'équipement militaire utilisé par les Russes pour bombarder Kiev depuis son domicile, leurs armes et leurs véhicules. Andrey a aussitôt demandé à l'armée ukrainienne de bombarder sa maison. Il a dit n'avoir eu « aucun doute » à demander le bombardement de son immense villa.