Quatre députés démocrates ont demandé au gendarme de la consommation américain de mettre au clair les pratiques des deux géants du numérique.
La collecte des données personnelles organisées par les GAFAM est un sujet plus que sensible depuis plusieurs années pour les instances de régulation des différents États.
Une lettre au vitriol signée par quatre parlementaires démocrates
Le Wall Street Journal nous apprend aujourd'hui que quatre parlementaires américains démocrates, dont Elizabeth Warren, candidate malheureuse à l'investiture de son parti pour les élections présidentielles de 2020, auraient écrit à la FTC (Federal Trade Commission). Ils ont souhaité demander l'ouverture d'une enquête à propos des pratiques d'Apple et de Google en matière de collecte de données personnelles à travers leurs systèmes d'exploitation pour smartphone iOS et Android.
Les députés et sénateurs expliquent dans leur missive que les deux entreprises « ont sciemment facilité ces pratiques néfastes en intégrant des identifiants de suivi spécifiques à la publicité dans leurs systèmes d'exploitation mobiles ».
Apple et Google font des efforts pour limiter la collecte de données et s'éviter des représailles
Apple et Google ont pourtant récemment pris le sujet à bras-le-corps pour limiter le nombre de données personnelles. iOS introduit désormais l'App Tracking Transparency, un nouveau système qui oblige les applications à demander le consentement des utilisateurs pour récupérer un nombre limité de données personnelles. Android est également moins intrusif et tente de rendre davantage anonymes les informations reçues.
Ces efforts, loin d'être salués par les parlementaires, sont jugés insuffisants : « Il est souvent possible d'identifier facilement un consommateur particulier dans un ensemble de données d'enregistrements de localisation "anonymes" en regardant où il dort la nuit. » Ils expliquent également qu'Apple, jusqu'à il y a peu, activait l'identifiant de suivi par défaut, et que Google n'a pas jugé bon aujourd'hui encore de le désactiver au lancement d'un appareil sur son système Android.
Les signataires de la lettre expliquent d'ailleurs que les deux géants n'ont que tout récemment serré la vis sur la collecte des informations personnelles après des années de laxisme. « Ces identifiants ont alimenté le marché non réglementé des courtiers en données en créant une seule information liée à un appareil que ces derniers et leurs clients peuvent utiliser pour établir des liens avec d'autres données sur les consommateurs », rappellent les parlementaires.
C'est désormais à Lina Kahn, la nouvelle présidente de la FTC très volontaire sur le sujet de la gestion des données utilisateurs, de prendre la décision ou non d'ouvrir une enquête sur les deux groupes de la Silicon Valley.
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Source : 9to5Mac