Apple est une nouvelle fois attaquée sur le manque d'ouverture du NFC de l'iPhone, utilisable seulement par Apple Pay pour le paiement mobile.
L'étau se resserre une fois de plus autour de la firme à la pomme et de ses pratiques jugées anticoncurrentielles par bon nombre de régulateurs, mais aussi d'entreprises.
Apple accusée une nouvelle fois de verrouiller ses appareils pour privilégier Apple Pay
La dernière plainte en date vient d'être déposée par Affinity Credit Union, une société située dans l'Iowa et qui délivre des cartes de paiement, compatibles d'ailleurs avec Apple Pay.
Les avocats de l'entreprise estiment qu'Apple s'arroge le droit d'utiliser la puce NFC des iPhone pour favoriser son système de paiement mobile Apple Pay. En effet, il n'est pas possible pour un Google Pay ou PayPal d'utiliser le composant pour proposer leurs propres solutions de paiement.
Affinity Credit Union explique également dans sa plainte qu'Apple prélève à chaque opération une commission allant jusqu'à 0,15 % du montant du paiement. À l'inverse, ses compétiteurs ne lui facturent rien lors d'un paiement Apple Pay depuis un appareil sous Android.
Une plainte qui s'ajoute à l'enquête ouverte par la Commission européenne
Ce n'est pas la première fois qu'Apple est accusée de créer un monopole autour d'Apple Pay. La Commission européenne se penche notamment sur le sujet. Pour cela, elle a ouvert début mai 2022 une enquête pour déterminer si le constructeur restreignait l'accès aux fonctionnalités de ses appareils dans le but de privilégier sa solution de paiement maison. La marque californienne risque d'ailleurs une amende maximale qui équivaut à 10 % de son chiffre d'affaires mondial.
Le cabinet d'avocats Hagens Berman qui représente Affinity Credit Union a de son côté manifesté le souhait de transformer la plainte en class action afin que d'autres sociétés de paiement se joignent à eux. L'objectif serait d'obtenir le remboursement des frais qui auraient été prélevés illégalement, mais aussi une modification de la politique d'Apple et des conditions générales d'Apple Pay.
Un juge doit désormais statuer sur cette demande pour valider le passage de la plainte en class action. Le cabinet d'avocats peut néanmoins être confiant, puisque ce n'est pas son premier combat engagé contre Apple. Il avait notamment réussi à obtenir le paiement de 100 millions de dollars auprès de développeurs qui protestaient contre les conditions générales de l'App Store, et de 400 millions de dollars remboursés aux clients après avoir prouvé que le constructeur s'était entendu avec plusieurs éditeurs pour faire grimper les prix sur sa plateforme.
Source : The Verge