Les employés d'Apple ne sont dorénavant plus contractuellement limités dans leurs discussions sur les questions de harcèlement et de discrimination.
Le géant de Cupertino vient de mettre en ligne une note dans laquelle il affirme que « les employés ont le droit de parler librement de leurs conditions de travail, y compris des questions de harcèlement et de discrimination ».
Une annonce qui fait suite à un examen indépendant
Cette avancée a pour origine un examen indépendant des clauses de confidentialité imposées par la firme américaine à ses employés, demande d'examen qui a été votée au mois de mars dernier par la majorité des actionnaires d'Apple.
L'initiative était soutenue par plusieurs acteurs importants tels que le fonds activiste Nia Impact Capital, la coalition Transparency in Employment Agreement ou la lanceuse d'alerte du milieu de la tech Ifeoma Ozoma. À travers cet examen, il a pu être constaté des situations « dans lesquelles l'entreprise de 2,3 billions de dollars a peut-être empêché les employés de s'exprimer sur des questions sensibles ».
En réponse, Apple a ainsi finalement décidé de mettre fin à ces clauses de discrétions. Une décision qui s'applique non seulement aux États-Unis, mais s'étend aussi aux travailleurs internationaux, « ce qui est révolutionnaire et devrait définir la tendance pour le reste des entreprises basées aux USA », s'est félicitée Kristin Hull l'une des promotrices de l'action.
#AppleToo, un déclencheur ?
Le problème posé par ces clauses était devenu sensible à partir du mouvement #AppleToo lancé à l'été 2021 par l'ingénieur logiciel Cher Scarlett, afin de discuter des conditions de travail au sein de l'entreprise. Elle avait dû finalement quitter son poste et avait plus tard accusé Apple de l'empêcher de parler en détail de la façon dont s'était fait son départ du fait de l'imposition de clause de discrétion.
La société la plus riche au monde a de son côté expliqué dans le rapport qu'elle vient de rendre public que des dispositions « pouvant être interprétées comme restreignant la capacité d’une personne à parler de tels comportements » n'avaient été trouvées que dans un « nombre de cas limité ». Elle annonce par ailleurs s'engager « à ne pas appliquer ces restrictions ».