Les salariés de l'usine Foxconn où sont fabriqués les iPhone doivent travailler, même atteints de la COVID-19.
Et pour éviter qu'ils ne soient renvoyés « à la maison », mieux vaut pour eux ne pas se faire tester…
La COVID-19, une source de problèmes chroniques chez Foxconn
Les temps sont durs pour l'usine Foxconn, située à Zhenghou, en Chine, et qui s'occupe de l'assemblage de près de 80 % des iPhone, dont les derniers modèles 14 Pro. Voilà maintenant deux mois que le campus de l'entreprise est aux prises avec la COVID-19 et les ennuis qui accompagnement cette épidémie en Chine.
Ainsi, en octobre, les salariés avaient dû travailler dans une usine totalement coupée du monde, au point même que plusieurs centaines d'entre eux ont fui. L'ambiance s'est ensuite encore échauffée quand, alors qu'ils travaillaient en boucle fermée, les employés n'ont pas reçu leurs salaires. C'est ainsi qu'à la fin novembre la méga-usine a été le théâtre d'émeutes inédites et de violences policières.
La direction a depuis tenté d'aplanir la situation en promettant des primes, tout en profitant de la fin des restrictions liées à la COVID-19 en Chine. Mais il semble que de nouvelles complications, toujours liées au coronavirus, touchent le site.
Les salariés doivent travailler, COVID ou non
En effet, selon un rapport de Rest of World, dont 9to5mac se fait l'écho, les employés qui manifestent des signes de la maladie sont tout de même poussés à occuper leur poste de travail. Pire, ils font l'objet de pression de la part de leur management afin de ne pas effectuer de test de détection de la COVID-19. Il faut dire qu'en cas de résultat positif, ils doivent se mettre en quarantaine et ne peuvent donc plus travailler.
Et si les mesures de sécurité peuvent aider à prévenir les contaminations, la vie en commun ne facilite pas le ralentissement de l'épidémie. « Les employés sur les lignes de production sont équipés de masques N95 pour éviter la propagation de la COVID-19. Mais les travailleurs disent qu'il est toujours facile d'attraper la maladie dans les dortoirs, où huit personnes dorment ensemble à proximité », explique le rapport.
Cette injonction touche l'ensemble de la hiérarchie, puisque selon un témoignage rapporté par le média, les managers eux-mêmes ont affiché durant leur période de travail des formes de fatigue (voix éraillée, démarche chancelante…). L'usine va-t-elle devenir un nid à COVID-19 ?
Source : 9to5mac