Contrairement à d’autres grands de la carte mère comme Gigabyte ou MSI, ASUS n’a que peu investi le monde du stockage. Il dispose tout de même d’un « double » produit, le ROG Strix Arion qu’il distribue aussi bien en version dotée d’un SSD de 500 Go qu’en boîtier « nu » capable d’abriter le SSD NVMe de votre choix. La liberté en somme.
- Conception robuste
- Compact et léger
- Bonnes performances
- Dissipation thermique
- 2 câbles (USB-A /-C)
- Prix encore un peu élevé
- Peu d'accessoires sur le S500
Le ROG Strix Arion est un « disque dur » externe si ce n’est que le disque dur traditionnel y est remplacé par un SSD NVMe au format M.2. Le principe reste donc le même que pour le Blaze SL660 de Lexar ou le Rocket XTRM-Q signé Sabrent que nous testions il y a peu : offrir aux usagers un espace de stockage extrêmement compact, léger et aussi fiable qu’il est performant. Le SSD de voyage doit être perçu comme une grosse clé USB redoutablement rapide.
Fiche technique ASUS ROG Strix Arion S500
Format de disque externe | Portable |
Type de disque | SSD (Solid State Drive) |
Résistant aux chocs | Non |
Capacité de stockage | 500Go |
Format | 2" 1/2 |
Format de disque externe | Portable |
Interface | USB 3.2 Type C |
Type de disque | SSD (Solid State Drive) |
Interface Interne | M.2 - PCI-E 3.0 4x |
RAID supporté | Non |
Résistant aux chocs | Non |
Logiciel compagnon | Armoury Crate |
Garantie constructeur | 3 ans |
Capacité de stockage | 500Go |
Vitesse d'écriture | jusqu'à 1050 Mo/s |
Vitesse de lecture | jusqu'à 1050 Mo/s |
Stockage en ligne | Non |
Cryptage des données | Oui |
Hauteur | 10.9m |
Largeur | 124.5m |
Profondeur | 47.7m |
Poids | 98g |
Un modèle 500 Go et un autre… « nu »
De manière assez surprenante, ASUS ne multiplie pas les versions de son ROG Strix Arion. Ainsi, la déclinaison 500 Go que nous avons reçue pour ce test est l’unique capacité disponible. Il en coûte plus ou moins 130 euros pour en faire l’acquisition. Par rapport à l’autre mouture du ROG Strix Arion, le boîtier « nu », cela représente un surcoût de 70 euros environ. Il conviendra de voir si cela constitue une bonne affaire par rapport aux SSD que l’on peut trouver dans le commerce.
En effet, lorsqu’il n’est pas affublé de la terminaison S500, le ROG Strix Arion est un boîtier externe « nu » que l’on peut équiper du SSD NVMe M.2 de son choix. ASUS souligne que trois tailles de SSD sont acceptées – 2280, 2260, 2242, 2230 – et précise que le SSD Crucial P5 ne doit pas être utilisé : cette unité est incompatible avec le contrôleur USB ASM3262 utilisé par ASUS et de nombreux autres fabricants de boîtiers externes. Merci au fabricant de nous avoir précisé les choses.
Logiquement, les deux versions du ROG Strix Arion sont en revanche strictement identiques dès lors qu’il est question du boîtier en lui-même. La bête est compacte, même si ASUS aurait pu la rendre moins large (124,5 x 47,7 x 10,9 mm) et très légère à très exactement 98 grammes sans tenir compte du SSD, 107 grammes avec. Sobre et élégant, ce boîtier est entièrement métallique avec un châssis en aluminium qui semble plutôt résistant, même si ASUS se garde de le qualifier d’antichoc.
Boîtier compact à la conception solide
Soulignons d’ailleurs qu’ASUS lui associe une petite gangue de caoutchouc destinée à le rendre plus résistant. Hélas, cet accessoire et le petit crochet qui l’accompagne ne sont livrés qu’avec le mode « nu ». Il en va de même côté câble : le ROG Strix Arion se connecte évidemment en USB, mais alors que le modèle boîtier « nu » dispose de deux câbles pour le connecter en USB-C comme en USB-A, la version 500 Go ne dispose que du câble USB-C. Étrange manière de grapiller quelques euros.
L’ouverture du boîtier se fait simplement au moyen d’un petit poinçon qui, là encore, n’est livré que sur le modèle boîtier « nu ». Cela dit, c’est ici plus logique puisque ASUS ne souhaite pas que l’on démonte le mode 500 Go. Dans les deux cas, une espèce de couvercle se retire pour laisser accès au SSD que l’on insère comme sur une carte mère. Rien de bien sorcier. Notons que le boîtier dispose de pads thermiques pour transférer la chaleur et que l’ensemble du châssis fait office de dissipateur.
À ce niveau, il est éventuellement possible d’émettre une réserve. En effet, les pads thermiques ne sont présents que d’un côté et, logiquement, seule une face du SSD est donc parfaitement équipée pour la dissipation de la chaleur. En réalité, même avec un modèle de SSD avec des composants des deux côtés, cela ne pose guère de problème. Précisons tout de même que pour le modèle 500 Go, c’est un SSD simple face qui a été retenu par ASUS.
Un modèle qu’il n’est peut-être pas inutile de décrire au moins rapidement. ASUS n’a pas souhaité nous préciser son fournisseur exact, mais le SSD est équipé d’un contrôleur Phison bien connu, le PS5012-E12S-32. Ce dernier est épaulé par une petite puce de DRAM signée Kingston pour la gestion du cache et quatre puces mémoire de NAND fabriquée par Kioxia complètent le PCB. Autant d’éléments théoriquement bien suffisant pour saturer même une interface aussi rapide que l’USB 3.2 Gen 2 de notre ROG Strix Arion.
Débits en lecture / écriture et échauffement
Contrairement à certains modèles passés entre nos mains, ASUS n’a pas souhaité exiger de l’USB 3.2 Gen 2x2 et il n’est donc pas question d’atteindre les 20 Gbps de certains concurrents. Le fabricant avance des valeurs pouvant atteindre « jusqu’à 1 050 Mo/s » dans les meilleures conditions et autour de 980 Mo/s en lecture comme en écriture sur benchs qu’il nous a communiqué.
Nous démarrons notre entreprise de vérification des informations publiées par ASUS avec le logiciel ATTO Disk Benchmark qui permet de mesurer les débits en fonction de la taille des fichiers. Sans surprise, le Blaze SL660 de Lexar fait mieux que notre ROG Strix Arion en lecture, grâce à son interface USB 3.2 Gen 2x2 (20 Gbps).
Le produit ASUS n’a toutefois pas à rougir et se retrouve au niveau du Sabrent Rocket XTRM-Q. Il confirme aussi les valeurs avancées par le fabricant. Mieux, si Lexar est plus performant en lecture, la musique est bien différente en écriture où le ROG Strix Arion domine très nettement le Blaze SL660 pour faire jeu égal avec le produit signé Sabrent.
Le passage à CrystalDiskMark permet de confirmer ces premières conclusions. En effet, le ROG Strix Arion ne peut rivaliser en lecture séquentielle avec le Blaze SL660, mais il confirme les débits avancés par Asus et pulvérise son concurrent conçu par Lexar en écriture séquentielle. Il est au niveau du Rocket XTRM-Q lorsque ce dernier est connecté en USB 3.2.
CrystalDiskMark apporte cependant d’autres précisions avec, notamment, des résultats en lecture / écriture aléatoire. Là non plus, le Lexar Blaze SL660 n’est pas à la fête et qu’il s’agisse des tests de lecture ou d’écriture, c’est clairement le ROG Strix Arion qui l’emporte, signant au passage les meilleures performances observées par nos soins sur une unité externe.
Comme à notre habitude, nous avons cherché à confirmer ces mesures théoriques lors d’une utilisation « au quotidien » du périphérique. Rien à redire à ce niveau-là et le ROG Strix Arion est le parfait compagnon de vos données. Il est pratique et autorise des débits aussi impressionnants qu’ils sont stables dans la durée, sur de très longues sessions de copie.
L’illustration ci-dessus est un bref aperçu de mesures en « simple copie » via l’explorateur de fichiers de Windows. Nous prenons ici notre fichiers tests d’un peu plus de 200 Go et nous le copions depuis une unité très rapide. À pratiquement 700 Mo/s de moyenne, le ROG Strix Arion est un peu moins rapide que le Rocket XTRM-Q de Sabrent (850 Mo/s), mais tellement plus véloce que le Blaze SL660 (360 Mo/s).
Nous avons pour habitude d’enchaîner sur le module d’écriture linéaire d’AIDA64 lequel est évidemment moins utile pour un disque externe qui est, par définition, généralement amené à un usage moins « intensif » qu’une unité interne. Le module d’écriture linéaire sature l’intégralité du SSD afin de faire apparaître la moindre « baisse de forme ».
Le résultat du ROG Strix Arion est éloquent. Non seulement, il signe les meilleures performances obtenues par une unité externe testée sur Clubic avec 813,7 Mo/s de moyenne, mais en plus il le fait avec une remarquable constance, d’autant plus stable que « l’accident » observé après 15 minutes fait chuter la moyenne. En dehors de ce « point bas » à 605,2 Mo/s, il n’est jamais passé sous la barre des 700 Mo/s. Impressionnant.
En réalité, les performances du ROG Strix Arion sont encore plus remarquables qu’elles sont réalisées avec un échauffement pour le moins limité. Nous avons effectivement pour habitude de mesurer la chaleur au repos / en activité du SSD et le produit d’ASUS est au niveau des meilleurs. Il se comporte aussi bien que le Rocket XTRM-Q de Sabrent en ne dépassant jamais les 53°C, même en pleine charge.
ROG SSD Dashboard pour tout savoir… ou presque
La perfection n’étant pas de ce monde, le ROG Strix Arion vient trébucher sur la dernière étape de notre test. Il n’est pas question d’un naufrage, pas d’inquiétude, mais le logiciel conçu par ASUS pour accompagner son SSD aurait mérité quelques petites choses en plus pour se mesurer au soft conçu par Western Digital par exemple.
Le ROG SSD Dashboard a le bon goût de faire moins de 50 Mo et de ne nécessiter aucune installation. Il dispose d’une interface plutôt claire et reconnaît n’importe quel SSD. En revanche, il est un peu léger du côté des fonctionnalités et on aurait aimé un outil pour avoir précisément le nombre d’octets écrits ou un module de mesure des performances. Une indication de la température du SSD aurait aussi été un plus.
ASUS ROG Strix Arion, l’avis de Clubic
Disponible en version 500 Go ou sous forme de boîtier « nu », le ROG Strix Arion est une incontestable réussite. Le châssis est joliment dessiné sans être trop agressif ou trop lumineux. Le matériau assure une excellente dissipation thermique pour un boîtier qui n’est jamais brûlant et reste suffisamment compact pour se glisser partout.
Si les 500 Go du modèle « prêt à l’emploi » sont un peu légers, il vous suffit de vous tourner vers le boîtier « nu » pour ajuster l'espace de stockage à vos besoins. Notez d’ailleurs que si cela fait sauter la garantie, c’est un véritable jeu d’enfant que de l’ouvrir pour remplacer le SSD de 500 Go du modèle S 500.
Pas forcément le plus rapide en lecture – encore qu’il se défende déjà très bien – le ROG Strix Arion est le roi en écriture et signe des performances d’une stabilité remarquable. Un très bon choix.
Disponible en version 500 Go ou sous forme de boîtier « nu », le ROG Strix Arion est une incontestable réussite. Le châssis est joliment dessiné sans être trop agressif ou trop lumineux. Le matériau assure une excellente dissipation thermique pour un boîtier qui n’est jamais brûlant et reste suffisamment compact pour se glisser partout.
Si les 500 Go du modèle « prêt à l’emploi » sont un peu légers, il vous suffit de vous tourner vers le boîtier « nu » pour ajuster l'espace de stockage à vos besoins. Notez d’ailleurs que si cela fait sauter la garantie, c’est un véritable jeu d’enfant que de l’ouvrir pour remplacer le SSD de 500 Go du modèle S 500.
Pas forcément le plus rapide en lecture – encore qu’il se défende déjà très bien – le ROG Strix Arion est le roi en écriture et signe des performances d’une stabilité remarquable. Un très bon choix.
- Conception robuste
- Compact et léger
- Bonnes performances
- Dissipation thermique
- 2 câbles (USB-A /-C)
- Prix encore un peu élevé
- Peu d'accessoires sur le S500