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Google a annoncé que la saisie semi-automatique allait être désactivée de son moteur de recherche pour certains mots et expressions, afin d'éviter d'influencer de quelque manière que ce soit le déroulement des élections présidentielles américaines.

Donald Trump affrontera Joe Biden le 3 novembre, et le géant américain ne veut pas avoir de rôle à jouer dans l'issue des élections.

Une élection présidentielle sous haute tension

Les recherches Google sont aidées par la saisie semi-automatique, qui permet de proposer aux internautes les recherches les plus effectuées à partir du premier mot entré dans le champ de recherche. Aujourd'hui, le géant américain a annoncé que cette fonctionnalité iconique de son moteur de recherche allait être désactivée pour certains mots ou expressions, afin de ne pas influencer les électeurs avec des propositions ne correspondant pas initialement à leur recherche.

« Nous voulons être très prudents avec ce genre de prédictions », a déclaré David Graff, directeur de la sécurité de Google. « Pour cette élection, les gens ont des opinions tranchées, et compte tenu de la toile de fond qu'offre la COVID-19, le changement avec les élections consiste à être plus prudent en termes de requêtes ».

Bloquer tout parti pris et tout risque de fraude

L'entreprise a ainsi précisé qu'elle retirerait toute prédiction pouvant « être interprétée comme un soutien ou une critique d'un candidat ou d'un parti politique ». Ainsi, les expressions comme « faire un don à » ne seront pas suivies de suggestions, pour empêcher qu'un parti ressorte plutôt qu'un autre. Avec la controverse des votes à distance lancée par Donald Trump, et compte tenu des différents moyens de scrutin disponibles dans le pays, Google bloquera également des phrases telles que « vous pouvez voter par téléphone » ou « vous ne pouvez pas voter par téléphone ».

Cathy Edwards, vice-présidente de l'ingénierie de Google, a révélé que la firme surveillait les informations 24h/24 grâce à un Bureau d'intelligence, qui a déjà servi pour éviter de répandre de fausses informations sur la COVID-19. « L'échelle des défis au sujet de l'information, particulièrement avec la COVID, est sans précédent », a déclaré Cathy Edwards.

Source : CNBC