Si vous pensiez pouvoir trouver n'importe quel site Internet via Google, sachez que le moteur de recherche bloque désormais plus de trois millions de noms de domaines.
Les ayants-droits et les sites proposant des contenus illégaux jouent au chat et à la souris depuis plusieurs années. Parfois, les ayants-droits obtiennent gain de cause - on se souvient d'ailleurs de l'affaire Pirate Bay. D'autres fois, rien n'arrête la communauté des développeurs qui publient des projets tel que Popcorn Time, lesquels fleurissent à divers endroits de la Toile.
Alors pour bloquer leur accès, les ayants-droits demandent régulièrement à Google de dé-lister plusieurs noms de domaine. Plus de trois millions ont ainsi été bloqués à ce jour, selon TorrentFreak, avec près de 4,8 milliards d'URL effacées de l'index du moteur.
Un rapport public
Google a publié toutes les requêtes de suppression de contenus dans son rapport de transparence. À titre d'exemple, le site 1fichier.com, connu pour héberger régulièrement des contenus illégaux, a été rapporté à Google par 430 ayants-droits parmi lesquels FOX, NBC, Walt Disney, Capcom ou encore Warner. Le site aurait violé les droits d'auteurs de 1 800 sociétés comme FOX, Canal+ ou encore Netflix.
D'après TorrentFreak, une analyse détaillée de ce rapport montre que 500 millions de liens (soient environ 10 % de l'ensemble des liens dé-listés) étaient rattachés à seulement 30 domaines différents (soit 0,001 % des domaines bloqués).
Un processus pas toujours maîtrisé
Alors que les sites web proposant des contenus illégaux fleurissent de part et d'autres du Web, leur contenu s'enrichit. Certains peuvent ainsi faire usage des interfaces de programmation de services tiers pour diffuser, pour un film ou une série donné, des informations contextuelles comme le synopsis de l'histoire ou le casting. Même chose pour les plateformes illégales de musique récupérant des informations sur les artistes.
Ces contenus sont généralement issus de services légitimes : IMDb n'est qu'une base de données appartenant à Amazon. Mais chez les ayant-droits, on ne fait pas dans la demi-mesure. Selon Torrent Freak, ces derniers auraient demandé à Google de retirer quelque 5 077 liens pointant vers IMDb et 8 198 URL de Discogs.
Et parfois, les couacs vont un peu plus loin. Quelle stupéfaction d'apprendre en février 2013 que la chaîne de télévision HBO souhaitait que Google bloque le domaine... hbo.com ! Les sites de Disney ou encore de Netflix ont également été listés par erreur par les ayants-droits
Source : TorrentFreak