Les deux géants de l'Internet, Google et Facebook, entendent se soutenir mutuellement alors qu'ils sont tous les deux au centre d'investigations aux États-Unis pour abus de position dominante.
Google et Facebook doivent faire face à de nombreuses plaintes émanant de plusieurs États américains. Ils sont notamment accusés de collusion pour entretenir respectivement des monopoles dans le secteur de la publicité en ligne.
Mise à jour en bas d'article avec la réaction officielle de Google
Google et Facebook : un accord de soutien mutuel
Dans l'une de ses dernières dépêches, l'agence Reuters cite le Wall Street Journal qui a pu récupérer une version non censurée de la plainte contre Google émanant d'une dizaine d'États américains. Dans cette dernière, le géant de la recherche est accusé d'avoir négocié avec Facebook afin que les deux sociétés puissent se positionner de manière complémentaire sur le secteur de la publicité en ligne.
Cette accusation de collusion est contraire aux lois de la concurrence et la plainte explique que Facebook et Google auraient d'ailleurs envisagé ce type d'actions en justice. Pour cette raison, ils se seraient mis d'accord sur la manière de les aborder. En d'autres termes, les deux entreprises se soutiennent mutuellement.
Les deux parties ont signé un accord, et c'est notamment Sheryl Sandberg, la directrice d'exploitation de Facebook, qui l'aurait signé avec Google. Dans un e-mail, elle aurait fait savoir au P.-D.G. Mark Zuckerberg qu'il s'agissait d'« un accord stratégiquement très important ».
Google et Facebook finissent l'année en procès
Cette fin d'année est marquée aux États-Unis par une série de plaintes déposées à l'encontre de Google et de Facebook.
Le géant communautaire doit faire face à des actions en justice émanant de 46 États américains. Ces derniers pointent un abus de position dominante sur le secteur du Web social et des messageries.
Les plaignants demandent notamment le démantèlement de la société et tentent de rendre illégaux a posteriori les rachats d'Instagram et de WhatsApp. Cette année, Facebook a d'ailleurs amorcé ses travaux pour unifier les messageries de ses services. La firme contrôle alors plusieurs milliards d'utilisateurs à travers le monde.
De son côté, Google est une nouvelle fois pointé pour sa position sur le secteur de la recherche, et notamment sa quasi-omniprésence sur les smartphones. Ces actions rappellent alors l'enquête menée par la Commission européenne.
Mise à jour du 24/12/20
Un porte-parole de Google réagit et explique :
“Les allégations du procureur général Paxton sont inexactes. Nous ne manipulons pas l’enchère et la participation de Facebook à notre programme Open Bidding ne l’empêche pas de participer aux enchères header bidding ou à toute autre enchère similaire. Facebook participe à plusieurs enchères similaires sur des plateformes concurrentes. Et l'idée selon laquelle il s'agirait d'un accord secret est tout simplement fausse. Nous avons toujours été transparents à ce sujet depuis des années.
Facebook Audience Network (FAN) est l'une des 25 entreprises participant à notre programme Open Bidding. Il n'y a rien d'exclusif dans leur implication et ils ne reçoivent pas de données qui ne soient pas mises à la disposition de la même manière à d'autres acheteurs. L'objectif global de l'Open Bidding est de travailler avec une variété de de ad networks (réseaux publicitaires) et ad exchanges (plateformes électroniques automatisées de vente en ligne d’espaces publicitaires) qui sont importants pour nos éditeurs partenaires. FAN est impliqué dans un certain nombre d'enchères / échanges similaires de services concurrents tels que Fyber, MoPub (ad exchange de Twitter), Applovin MAX et Ironsource.”
Source : Reuters