Google s'est fait tirer les oreilles et a été obligé de faciliter le refus de tous les cookies sur deux de ses plateformes phares.
Contraint par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) et les régulateurs européens, Google offre finalement un moyen plus simple aux utilisateurs de refuser en un seul clic l'ensemble des cookies sur Google Search et YouTube.
Il devient plus facile de refuser les cookies sur Google Search et YouTube
La nouvelle interface comprend désormais deux boutons « Tout accepter » ou « Tout refuser » mis en valeur de la même manière. Dans la mouture précédente, Google faisait en sorte de complexifier l'accès à l'option de refuser tous les cookies d'un coup.
Un troisième bouton « Plus d'options » permet de choisir individuellement quels cookies l'on décide d'accepter et ceux que l'on préfère refuser. Il remplace le « Personnaliser » qui cachait ces mêmes options mais aussi le bouton « Tout refuser », qui n'était donc pas directement accessible.
Google indique que le déploiement de ce changement a débuté en France et qu'il va se poursuivre prochainement dans les pays membres de l'Espace économique européen, qui regroupe l'Union européenne ainsi que l'Islande, le Lichtenstein et la Norvège. La Suisse et le Royaume-Uni sont aussi concernés.
Sous l'impulsion de la CNIL
Bien entendu, Google n'opère pas cette modification de bon cœur, on lui a forcé la main. En début d'année, la CNIL infligeait à Google une amende de 150 millions d'euros pour ses pratiques relatives au bandeau de cookies.
Il était justement reproché à l'entreprise d'afficher un bouton permettant d'accepter immédiatement les cookies, mais sans proposer de solution équivalente pour les refuser aussi facilement. Or, la règle prévoit qu'un cookie doit être aussi simple à refuser qu'à accepter. Ce sera désormais le cas avec la nouvelle interface.
Google fait savoir qu'il a travaillé avec la CNIL pour l'élaboration de ce redesign. Mais les autorités compétentes dans d'autres pays dont l'Allemagne, l'Irlande, l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni avaient aussi tapé sur les doigts du groupe américain.
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Source : Google