© Jeramey Lende / Shutterstock.com
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Le géant Google a reçu des demandes de suppression de quelque 4 millions de domaines uniques, parmi lesquels on retrouve des URL du Vatican, du FBI ou même de la Maison-Blanche.

Coutumier du fait avec la suppression ces dernières années de plusieurs milliards d'URL considérées comme contrefaites parmi ses résultats de recherches, Google doit gérer au quotidien les multiples demandes pour atteinte portée aux droits d'auteur. Dans son rapport pour la transparence des informations, la firme de Mountain View fait état de demandes portant tout de même sur 4 millions de domaines uniques.

4shared et RapidGator, parmi les domaines les plus signalés à Google

Google a donc reçu des avis DMCA (Digital Millenium Copyright Act) pour plus de 4 millions de noms de domaine uniques. Ces demandes ont été envoyées en vertu de ce texte qui est une loi américaine permettant, dans le cadre de la propriété intellectuelle, de lutter contre les violations du droit d'auteur à l'ère numérique.

Et il ne sera pas surprenant de voir que le domaine le plus signalé pour violation des droits d'auteur n'est autre que 4shared, un service de téléchargement et de partage de fichiers. Google a supprimé près de 69 millions de ses URL, il y a des années de cela maintenant. Mais plus récemment, le site a commencé à collaborer avec les 5 578 titulaires des droits d'auteur qui ont déposé des réclamations, de façon à mettre fin au piratage en déployant des outils et technologie de filtrage.

Le second domaine ayant fait l'objet du plus grand nombre de suppressions d'URL (51 millions) est inactif depuis plusieurs années à présent. Le site mp3toys hébergeait, comme son nom l'indique, des fichiers MP3 piratés. RapidGator, plus connu en France, a vu plus de 42 millions de ses URL être supprimées. Le site de partage de fichiers a déjà eu plus de 12 077 titulaires de droits d'auteur sur le dos.

Des sites pourtant légitimes font aussi l'objet de demandes de suppression d'URL

Il est intéressant de voir qu'une infime minorité de 0,01 % des domaines (400 seulement) référencés par Google est responsable de plus de 41 % des URL supprimées par l'entreprise ces dernières années. ThePirateBay est l'un des exemples expliquant ce phénomène, en ayant généré une grande quantité d'URL supprimées grâce à près de 900 noms de domaine. L'expression « piratebay » a en effet connu de nombreuses déclinaisons et variantes.

Plus surprenant, et nous le disions en tout début d'article, il existe des sites légitimes signalés auprès de Google pour des violations de droits d'auteur. La célèbre base de données ciné IMDb a par exemple été signalée 5 564 fois, par 797 organisations différentes. Warner (134 URL) et National Geographic (304) font partie des titulaires des droits d'auteur ayant réclamé des suppressions d'URL IMDb auprès de Google.

Le plus étonnant est de retrouver dans la liste des sites légitimes ayant signalé des URL appartenant au FBI (22), à la Maison-Blanche (17) et au… Vatican, avec 4 URL signalées. Google lui-même a fait l'objet de 700 000 demandes de suppression d'URL. Tous les sites signalés, la preuve en est, ne sont pas des plagiaires ou des faussaires. Les contenus réellement piratés ne se concentrent finalement que sur quelques centaines de sites.