Google a finalement confirmé l'authenticité des milliers de documents qui ont subi une fuite massive ces derniers jours. Ils lèvent le voile sur le fonctionnement de l'algorithme du moteur de recherche le plus utilisé au monde.
L'existence de cette fuite a été rapportée par les experts en SEO Rand Fishkin et Mike King, qui ont tous les deux publié des analyses initiales des plus de 2 500 documents et de leur contenu. Ils listent notamment une partie des nombreux critères pris en compte pour le référencement. Jusqu'alors, la firme de Mountain View avait refusé de s'exprimer sur cette affaire, mais elle a décidé de sauter le pas.
29 octobre 2024 à 18h03
Des informations précieuses
« Nous mettons en garde contre les suppositions inexactes sur la recherche basées sur des informations hors contexte, obsolètes ou incomplètes. Nous avons partagé de nombreuses informations sur le fonctionnement de la recherche et les types de facteurs que nos systèmes prennent en compte, tout en nous efforçant de protéger l'intégrité de nos résultats contre les manipulations », a commenté, Davis Thompson, un porte-parole de Google, à The Verge.
Si l'entreprise se montre aussi incisive, c'est parce que le contenu des documents s'avère ultra précieux pour les industries du marketing et de l'édition, entre autres. Ils dépendent largement de Google Search, passerelle essentielle pour rechercher des informations et du contenu en ligne. De même, elle ne veut pas que ses secrets tombent entre les mains de la concurrence, dans un secteur qu'elle domine allègrement.
Google tient compte d’au moins 14 000 critères différents, comme le maillage interne et externe ou le nombre de clics sur des liens, au moment de décider qui va arriver en haut de son classement. La pondération de ces critères, elle, n'a pas été dévoilée lors de la fuite des documents, qui auraient été obtenus en raison de leur mise en ligne accidentelle sur GitHub.
Nouvelle débâcle réglementaire à venir ?
Cette fuite massive pourrait aussi s'avérer préjudiciable pour la société d'un point de vue réglementaire. Elle révèle en effet que Google recueille et utilise potentiellement des données qui ne contribuent pas au classement des pages Web dans Google Search, telles que les clics, les données des utilisateurs de Chrome, etc. Google a toujours nié utiliser les données issues de son navigateur maison pour stimuler son moteur de recherche.
Couplés aux nombreuses informations dévoilées lors du procès opposant le géant du Web au département de la Justice américain, ces documents apportent davantage de clarté sur ses pratiques SEO, l'un des sujets sur lesquels la firme se montre particulièrement discrète.
- Très bonnes performances
- Simple et agréable à utiliser
- Un navigateur bien sécurisé
Source : The Verge