Officiellement, la Commission européenne a reconnu le dépôt de quatre plaintes contre Google sur le Vieux continent, motivées par des présomptions d'abus de position dominante sur le marché de la recherche en ligne. Officieusement, d'autres auraient choisi de se joindre aux procédures en cours : selon Reuters, qui cite des sources proches du dossier, le nombre des dossiers en cours s'établirait aujourd'hui à neuf.
« La Commission a désormais neuf plaintes formelles. Les nouvelles plaintes viennent de petites sociétés », aurait déclaré l'une de ces sources à l'agence. La seconde source évoque quant à elle trois plaintes émanant de régulateurs nationaux.
Au niveau européen, Google fait pour mémoire l'objet d'une enquête formelle depuis le mois de novembre 2010. A ce stade, la tenue d'une telle enquête n'augure bien entendu rien d'une éventuelle condamnation, mais la menace est bien réelle. Le régulateur européen peut en effet prononcer des sanctions allant jusqu'à 10% du chiffre d'affaires des sociétés incriminées, comme peuvent en attester Intel ou Microsoft qui, tous deux, ont écopé d'amendes de plusieurs centaines de millions d'euros (voir par exemple Intel : amende record de 1,06 milliard d'euros).
Fin juin, le Wall Street Journal révélait que Google allait faire l'objet d'une enquête similaire aux Etats-Unis, menée par la Federal Trade Commission (FTC), équivalent local de notre autorité de la Concurrence. Outre Atlantique, plusieurs acteurs du Web comme Expedia (voyage) ou Yelp (avis d'internautes) se sont déjà plaints de la façon dont Google mettrait en avant ses propres services sur son moteur, au détriment de leurs propres pages.