Avec un chiffre d'affaires de 10,65 milliards de dollars, Google enregistre pour le premier trimestre 2012 une progression de 24% sur un an. 25% ont toutefois été consacrés à la rémunération des partenaires du réseau Adsense (achat de trafic), ce qui ramène les recettes réelles du moteur à 8,15 milliards de dollars sur le trimestre. Les bénéfices progressent quant à eux dans des proportions plus importantes : à 2,89 milliards de dollars, ils représentent une hausse de 61% sur un an, et correspondent à 10,08 dollars par action.
69% de ces revenus proviennent directement des sites édités par Google, et 54% émanent de l'international. Google confirme une hausse importante du nombre du volume de transactions enregistrées sur son réseau de liens sponsorisés (+39% sur un an), mais constate dans le même temps la baisse du prix moyen du clic facturé aux annonceurs (-12% sur un an).
Au 31 mars, Google revendique un trésor de guerre de 49,3 milliards de dollars (dont une partie devrait servir à financer l'acquisition de Motorola Mobility, une fois celle-ci approuvée par la Chine), et dit compter précisément 33 077 employés à plein temps.
Versement d'un dividende par actions
Google a par ailleurs annoncé jeudi la mise en place prochaine d'un plan de restructuration du capital visant à sécuriser les pouvoirs décisionnaires des principaux actionnaires du site. Avec ce nouveau modèle, chaque investisseur recevra une action Google pour chaque titre qu'il détient. Les nouvelles actions ainsi émises ne donneront toutefois aucun droit de vote supplémentaire à leurs détenteurs. Une fois la mesure avalisée, celui qui détient une action Google à 600 dollars se retrouvera donc avec deux actions, d'une valeur unitaire de 300 dollars, mais sans que son droit de vote augmente.
Dans une lettre ouverte aux investisseurs, les fondateurs Larry Page et Sergey Brin justifient cette décision par la volonté d'éviter la dilution de leurs propres droits de vote au fil de l'accroissement du capital de Google, ce qui pourrait selon eux poser problème en cas de prise de risque (du type rachat de YouTube, un mouvement qui n'avait pas fait l'unanimité au sein des actionnaires à l'époque). Avec Eric Schmidt, ex PDG de la firme, ils détiennent aujourd'hui environ deux tiers de ces droits de vote.
Ce nouveau mode de gouvernance doit être approuvé le 21 juin prochain en assemblée générale mais la chose ne devrait, selon l'aveu même des fondateurs, n'être qu'une formalité, puisqu'ils sont aujourd'hui les principaux décisionnaires.