2 millions de dollars, c'est la somme que Google offre à San Francisco afin d'aider la ville à lutter contre la pauvreté. Selon le bureau du Maire, l'argent, destiné au soutien des sans-abris, sera partagé entre trois organisations humanitaires : Hamilton Family Center, Larkin Street Youth Services et HandUp.
Hamilton Family Center aide les familles en difficulté à retrouver un logement et une situation stable. Google lui versera 1 million de dollars. Larkin Street Youth Services s'occupe quant à elle de soutenir l'éducation des enfants sans-abri, afin qu'ils développent les compétences nécessaires à leur insertion professionnelle. L'organisation obtiendra 500 000 dollars.
La somme restante sera versée à HandUp, plateforme de don solidaire sur Internet. Pour chaque première donation, Google reversera le même montant au site.
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Mais il est difficile à croire que Google agisse par pure philanthropie. D'autant que le géant est sous le feu des critiques, aux côtés d'autres sociétés technologiques de la Silicon Valley, depuis plusieurs années maintenant.Pour leurs détracteurs, celles-ci sont responsables de la croissance des inégalités sociales dans la région, et notamment à San Francisco. Les employés de ces entreprises, d'une classe sociale aisée, se sont concentrés dans les centres-ville des grandes agglomérations. Cela aurait engendré la hausse des prix de l'immobilier, ainsi que des produits et services accessibles dans ces endroits, excluant ainsi les moins fortunés.
En février, Google avait déjà versé 6,8 millions de dollars à San Francisco à la suite de manifestations contre ses bus privés. Des véhicules servant à transporter les employés du groupe jusqu'à leur lieu de travail. Le problème : ces bus empruntent les lignes des transports publics, provoquant l'engorgement du réseau pour les autres résidents de San Francisco.
A cause de telles pratiques, Google et les autres sociétés de la région sont devenus les symboles de ces inégalités sociales. Avec ces 6,8 millions de dollars, le moteur de recherche entendait donc payer les frais de transport des enfants les plus démunis de la ville, pendant deux ans.
Twitter et Salesforce soutiennent eux-aussi la lutte contre la pauvreté à San Francisco. Le site de microblogging a investi 1 million de dollars dans la création d'un centre d'apprentissage pour les sans-abri, dont l'ouverture est prévue l'année prochaine. Quant à Salesforce, l'entreprise consacre 1% de ses ressources à la philanthropie. Des manœuvres qui, comme celles de Google, pourraient également servir à redorer leur blason.