Face aux menaces de l'UE, Google liste ses arguments

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 15 avril 2015 à 10h39
L'analyse menée par la Commission Européenne sur les pratiques de Google touche à sa fin. Le géant californien fera officiellement face à une enquête passant au crible les différentes plaintes de ses concurrents.

Les échanges entre Google et la Commission Européenne sont en passe d'être officialisés avec l'ouverture d'une enquête. Au terme de celle-ci, si Google ne respecte pas les lois en vigueur au sein de l'Union Européenne, Google risque une amende pouvant atteindre 6 milliards de dollars, soit 10% de son chiffre d'affaires sur l'année passé La société est accusée d'entretenir un abus de position dominante sur le secteur de la recherche avec 90 à 95 % de part de marché. En outre, elle favoriserait largement ses propres services au sein de son moteur au détriment de la concurrence.

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Google explique en effet être déçu de la position de l'UE et a envoyé une lettre à tous ses salariés afin de leur dresser une liste d'arguments visant à réfuter l'ensemble des points soulevés par la Commission européenne.

Concernant le domaine de la recherche en ligne, Google affirme avoir largement optimisé son moteur sur les seize dernières années notamment en extrayant des données issues de sites tiers pour les retourner directement aux internautes. Cette pratique avait été pointée par plusieurs plaignants puisque Google enrichit son moteur avec les contenus externes tout en privant ces sites de trafic.

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La firme ajoute que malgré sa forte part de marché, il existe de nombreuses alternatives à son moteur de recherche, qu'il s'agisse de Yahoo, Bing, DuckDuckGo, des assistants virtuels de type Cortana ou Siri ou encore des répertoires spécialisés comme Amazon, Expedia ou Ebay. Reste qu'encore une fois le géant de la recherche a précédemment repris le classement des produits effectué par Amazon pour l'appliquer sur sa plateforme, tout en y incluant les opinions des internautes et leurs notes. Il avait fait de même avec Yelp. Selon Google, la compétition est bel et bien présente, notamment sur le secteur du commerce en ligne.

Toujours dans sa lettre aux employés, la firme de Mountain View indique qu'une enquête sera menée sur Android et que son système aurait permis de faire baisser les prix des terminaux, tout en offrant une certaine diversité aux consommateurs. Elle ajoute que son OS est open source et distribué gratuitement à n'importe qui. L'on sait toutefois que Google a des accords très restrictifs avec ses partenaires afin qu'ils puissent bénéficier de Google Play.

Android serait aussi une source de revenus considérable pour les développeurs, avec plus de 7 milliards de dollars reversés sur l'année dernière. Google précise que les consommateurs peuvent choisir les applications de leur choix même celles proposant des alternatives aux services de Google. Un document indique tout de même que la société impose aux constructeurs de préinstaller plusieurs de ses applications et de leur donner un maximum de visibilité pour obtenir la certification Google Play. Les OEM ne sont en revanche pas obligés de livrer leurs terminaux avec les applications de la concurrence.

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Je suis rédacteur en chef adjoint de Clubic, et plus précisément, je suis responsable du développement éditorial sur la partie Logiciels et Services Web.

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