Mise à jour du 4 juin 2018 :
Sans préciser si cette décision est dictée par la vague de départs et les demandes des salariés, Google vient d'annoncer qu'il ne poursuivrait pas son implication dans le projet Maven après la fin du contrat en mars 2019. Ce dernier sera probablement maintenu par l'Armée, qui devra trouver un autre partenaire pour continuer à le développer.
Source : The New York Times
Sans préciser si cette décision est dictée par la vague de départs et les demandes des salariés, Google vient d'annoncer qu'il ne poursuivrait pas son implication dans le projet Maven après la fin du contrat en mars 2019. Ce dernier sera probablement maintenu par l'Armée, qui devra trouver un autre partenaire pour continuer à le développer.
Source : The New York Times
Gizmodo rapporte que plus d'une douzaine d'employés de Google auraient démissionné suite à l'implication de la firme américaine dans des recherches destinées au domaine militaire, le projet Maven.
La technologie au service de la guerre
Maven est le nom de code de l'un des projets du département de la défense américaine qui consiste à utiliser l'IA et le « deep learning » pour permettre aux drones militaires de reconnaître les images qu'ils filment.Actuellement, lorsqu'un drone filme une scène, un être humain doit la visionner pour reconnaître avec précision ce qui s'y trouve. Le drone n'est là que pour retranscrire l'image prise depuis le ciel.
Le projet Maven a pour vocation d'intégrer de l'IA aux drones de l'armée afin que ces derniers puissent être capables de reconnaître ce qu'ils filment, et éventuellement d'avertir les équipes militaires lorsqu'ils perçoivent des situations jugées alarmantes. Ce projet nécessite donc de grandes compétences dans le domaine de la « vision par ordinateur » - domaine d'excellence de Google.
Des employés refusent de prendre part au projet
Il semblerait que certains employés de Google ne soient pas vraiment d'accord pour travailler main dans la main avec l'armée de leur pays. Plusieurs d'entre eux craindraient ainsi que cette technologie ne soit utilisée à des fins de « guerre et de meurtres ».C'est pourquoi, en avril dernier, plus de 3 100 employés du géant américain s'étaient rassemblés pour signer une pétition demandant au CEO de l'entreprise, Sundar Pichai, que « le projet Maven soit annulé et que Google rédige, publie et applique une politique claire stipulant que ni Google ni ses sous-traitants ne construiront jamais de technologie de guerre ».
Diane Greene, CEO de la branche « Cloud » ayant signé le partenariat avec le Pentagone pour le projet Maven, assure que la technologie fournie par Google ne sera pas « utilisée afin de faire voler des drones ou fonctionner des armes ».
Une déclaration insuffisante pour de nombreux employés, qui jugent qu'une fois la technologie livrée, ils n'auront plus aucun contrôle quant à son utilisation par l'armée.