La société américaine a récemment signé un partenariat avec une société allemande, Peakwork, qui tend à confirmer sa volonté de devenir une vraie agence de tourisme en ligne.
Son nom vous est sans doute inconnu, mais Peakwork, une société de technologie du voyage basée à Düsseldorf, contribue en partie à la révolution de la réservation des voyages en ligne. L'entreprise a signé à la fin du mois de janvier un partenariat avec Google pour optimiser ses services de réservation d'hôtels en Europe, et permettre à ses utilisateurs de bloquer leur séjour depuis l'interface de Google. La firme de Moutain View est en train de devenir une véritable OTA (Online Tourisme Agency, ou agence de voyages en ligne), au même titre qu'Expedia ou Booking.com.
Une fonctionnalité qui débarque en France
Forcément, l'arrivée progressive d'un mastodonte comme Google doit faire grincer des dents les professionnels du voyage. Surtout lorsque l'on sait que la société proposait déjà des hôtels à ses utilisateurs via son moteur de recherche. Désormais, elle s'accapare même le processus de réservation, histoire de dissuader les internautes et mobinautes de filer ailleurs et de les retenir sur le moteur. Une stratégie imparable.C'est donc en partenariat avec Peakwork, qui a laissé traîner l'information sur son site internet, que Google étend son service Book on Google (BoG), disponible depuis 2015 (comme nous le confirme Google), mais qui arrive en France. La technologie est déjà disponible en Allemagne, aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Espagne, ou encore en Suède. Clubic a tenté l'expérience !
Réserver votre hôtel en restant sur Google
Imaginons que nous souhaitons séjourner au soleil, où il fait bon et où vous pourrez vous délecter d'une bonne bouillabaisse lunettes de soleil sur le nez : Marseille. C'est parti ! Sur notre page d'accueil Google, nous tapons la requête « hôtel Marseille ». Sans surprise, le moteur nous offre une large liste d'hôtels, avec quelques recommandations.Nous décidons de cibler un hôtel en bord de mer (pourquoi ne pas se faire plaisir ?), situé juste derrière l'hippodrome Borély. Lorsque vous cliquez sur le bouton « Réserver une chambre », vous tombez sur différentes propositions pour la date choisie, qui vont vous rediriger vers des sites comme Hotels.com, TripAdvisor ou ebookers, voire même le site officiel de l'hôtel.
Mais si vous scrollez légèrement vers le bas, vous vous apercevez que Google propose directement de sélectionner une chambre via deux partenaires. Nous choisissons celui qui nous propose des photos des lieux.
De là, tout le processus de réservation se déroule sur Google. Une fois quelques coordonnées personnelles fournies, arrive l'étape du paiement.
Et encore une fois, c'est la firme de Moutain View qui se charge de tout en facilitant le paiement via sa solution Google Pay. "Il est important de noter qu'avec Book on Google, l'hôtel ou le partenaire aérien est toujours propriétaire de la transaction et gestionnaire de la relation client. Nous aidons simplement les voyageurs qui recherchent des infos sur Google à réserver leur vol, mais l'OTA ou l'entreprise spécialisée dans le tourisme qui utilise cette technologie détient l'information, la réservation et la relation client. Nous avons une relation de fournisseur de technologies avec nos partenaires de voyage pour les aider à parler à leurs audiences, quand elles sont sur Google", précise la firme à Clubic.
Une fois votre numéro de carte enregistré (s'il ne l'était pas avant cela), vous n'avez plus qu'à confirmer votre réservation sans avoir eu à quitter le moteur de recherche, et sans avoir eu à créer quelconque compte sur un autre site. Être connecté à Google suffit.
Précisons que tout se passe sur Google, mais que c'est une autre société (Booking.com par exemple) qui traite, ensuite, le paiement et la réservation. Dans notre exemple, nous sommes passés par Agoda, un service de réservation d'hôtels en ligne.
Une autre précision s'impose puisqu'en France, la fonctionnalité n'est pour l'instant disponible que pour certains hôtels (souvent du haut de gamme).
Sur plusieurs autres établissements, Google ne propose que des renvois vers des sites de réservation tiers, à la manière de son service Google Shopping. Ce dernier avait d'ailleurs fait l'objet d'une condamnation par l'Union européenne pour abus de position dominante en 2017. La firme de Mountain View aura-t-elle retenu la leçon ?