Huawei P40 Pro+

Le récent durcissement des sanctions américaines à l'encontre de Huawei pousse les fournisseurs du constructeur à l'abandonner. Mais cela ne fait pas forcément leurs affaires. La preuve avec Samsung, qui se démène actuellement afin de conserver l'entreprise chinoise parmi les clients de sa branche dédiée aux écrans.

Enfin une bonne nouvelle pour Huawei ? Rien n'est encore décidé, mais le géant chinois a peut-être trouvé un soutien dans le conflit qui l'oppose aux autorités américaines. Et l'identité de cet allié est plutôt inattendu de prime abord, puisqu'il s'agit d'un de ses concurrents majeurs.

Les sanctions américaines n'arrangent pas non plus Samsung

En effet, c'est Samsung qui pourrait venir en aide à son rival. Pourtant, on apprenait hier que le fabricant sud-coréen renonçait à vendre des puces et des écrans à Huawei, à partir du 15 septembre 2020. Un divorce également prononcé par d'autres acteurs majeurs du marché, tels que TSMC ou LG.

Cette décision s'explique bien sûr par les sanctions infligées – et prolongées jusqu'en mai 2021 – par le gouvernement Trump à l'entreprise chinoise. Une situation catastrophique pour le plus gros vendeur de smartphones au monde, qui pourrait le conduire à revoir ses ambitions largement à la baisse.

Mais Huawei n'est pas la seule société pénalisée par les contraintes imposées par la Maison-Blanche. Car le constructeur constitue le troisième client de Samsung Display (filiale du groupe spécialisée dans la fabrication d'écrans), derrière Apple et… Samsung. La nouvelle politique entraînerait donc un manque à gagner évident pour le géant sud-coréen.

LG Display ne se joint pas à la bataille

C'est pourquoi Samsung Display a déposé hier une demande auprès du département du Commerce des États-Unis, afin d'obtenir une licence lui permettant de continuer à vendre ses produits à Huawei.

Les autorités américaines accéderont-elles à la requête de l'entreprise ? Rien n'est moins sûr. D'autant que l'autre acteur majeur du secteur, LG Display, ne semble pas déterminé à emboîter le pas de son concurrent et compatriote (peut-être parce que Huawei ne figure pas parmi ses clients principaux ?). Cela ne devrait donc pas aider Samsung. Ni Huawei.

Source : ZDNet