Deux sources, deux avis contradictoires. Si, la semaine dernière, un informateur suggérait que Huawei était bien dans les temps pour le lancement de ses smartphones Mate 40 et Mate 40 Pro à la rentrée, le respecté Nikkei remet ce calendrier en doute.
Citant des sources proches des chaînes de production de Huawei, le Nikkei indique que l’embargo américain empêche le constructeur de finaliser la conception de son futur flagship.
La production des Mate 40 mise à l’arrêt
La raison ? La clause de l’embargo américain empêchant les entreprises de l’oncle Sam à commercer d’une façon ou d’une autre avec Huawei.
Au cœur du problème impactant les futurs Mate 40, le SoC Kirin 1 000. Gravé par HiSilicon, une filiale de Huawei, le chipset du téléphone repose en partie sur des technologies conçues par ARM, une entreprise américaine. Problème : les stocks s’épuisent, et la société est dans l’incapacité de les renflouer à cause de l’embargo.
Jusqu’à nouvel ordre, rapporte le Nikkei, les différents maillons de la chaîne de production auraient donc dû presser le bouton pause en attendant qu’une solution soit trouvée par Huawei. « L’une des raisons de cet arrêt de la production est que Huawei est en train d’évaluer l’inventaire de HiSilicon, et occupée à envisager d’autres plateformes mobiles conçues par MediaTek et Qualcomm », rapporte la source du Nikkei.
Seulement, un changement de cette ampleur à quelques mois de la sortie initiale est loin d’être idéal. « Un changement de fournisseur pour la plateforme mobile pourrait obliger à repenser les parties mécaniques du smartphone, ce qui demande du temps », reprend la source du journal asiatique.
Une présentation en septembre maintenue ?
D’après le journal, le report de la production ne veut pas forcément dire que les annonces ne pourront pas se faire comme prévu. Après tout, il se dit qu’Apple optera pour une stratégie similaire pour son iPhone 12.
Aussi d’après les sources du Nikkei, « le report de la production de masse de la série Mate durera au moins un à deux mois ». De quoi envisager un lancement à l’horizon décembre plutôt que fin septembre comme prévu.
Un énième coup dur pour une entreprise qui, depuis mai 2019, doit repenser sa stratégie au niveau mondial. Mais être privée des services Google ne l’handicape nullement sur son territoire, où Huawei affiche une santé indécente. De janvier à mars dernier, les smartphones du constructeur représentaient pas moins de 41% des parts de marché en Chine.
Le géant chinois à d’autres atouts que sa seule division smartphones, et mise à plein sur de juteux contrats de télécommunication qui lui permettront de vendre des palettes d’équipements 5G à ses partenaires.
Source : Nikkei Asian Review