© Christian Wiediger // Unsplash
© Christian Wiediger // Unsplash

Alors qu'Intel s'apprête à faire migrer ses nouveaux processeurs de bureau de 10e génération (Comet Lake-S) sur un nouveau socket (LGA1200), forçant ainsi les utilisateurs à changer de nouveau leur carte mère en cas de changement de CPU, on apprend que le fondeur californien serait décidé à ne pas nous refaire le coup la prochaine fois. Le prochain socket d'Intel serait en effet compatible avec au moins trois générations de processeurs successives.

Pour la première fois en plus de 10 ans, Intel pourrait enfin utiliser un socket pour plus de deux générations de ses futurs processeurs de bureau. Si la firme a déjà permis, par le passé, aux utilisateurs de conserver leur ancienne carte mère pour utiliser des CPUs de nouvelle génération (via une mise à jour du bios), la chose n'avait été permise qu'avec parcimonie et pour deux générations d'Intel Core successives au maximum. Quant à son futur socket LGA1700, attendu l'année prochaine avec les puces Alder Lake-S de 12e génération, Intel voudrait changer de politique.

Intel suivrait (sur le tard) l'exemple d'AMD

D'après le site spécialisé NoteBookCheck, le socket LGA1700 serait conçu par Intel spécifiquement pour supporter au moins trois générations de processeurs (Alder Lake-S et ses deux successeurs). L'idée serait de conférer une importante longévité à la plateforme, qui devrait introduire de nombreuses nouveautés technologiques sur le segment grand public.

Avec Alder Lake, Intel souhaiterait entre autre proposer sur desktop des processeurs conçus de manière asymétrique (à la manière de l'architecture big.LITTLE), équipés de coeurs à basse consommation « Gracemont » d'une part et de cœurs hautes performances « Golden Vove » de l'autre. Une répartition utilisée depuis des années sur le marché des SoC pour smartphones, par exemple.

La longévité pressentie de ce futur socket LGA1700 fait écho à celle du socket AM4 chez AMD, que les rouges utilisent pour leurs processeurs de bureau grand public Ryzen depuis les débuts de la gamme en 2017. Un argument fort sur lequel AMD capitalise depuis maintenant trois ans.

Intel jusqu'à présent filou avec ses sockets

Dans les faits, Intel chercherait aussi à rattraper sa mauvaise réputation en matière de socket. Comme le rappelle TechPowerUp, le groupe s'est illustré ces dernières années par une certaine filouterie en la matière, notamment avec le socket LGA1151, utilisé pour les 6e, 7e, 8e et 9e générations de processeurs Intel.

Sans changer de socket, Intel avait fait le choix de rendre ses 8e et 9e générations de processeurs incompatibles avec autre chose que les cartes mères sous chipset 300. Une stratégie commerciale discutable, rendant impossible l'installation de ces processeurs sur des cartes mères sous chipset de séries 100 et 200… et ce, même si elles profitaient d'un socket LGA1151 rigoureusement identique et parfaitement compatible si Intel s'en était donné la peine.

La preuve, des modeurs avaient réussi, en novembre 2018 et après une simple modification du BIOS, à installer et overclocker à 5,5 GHz un Core i9-9900K sur une carte mère Z170. Qui dit mieux ?

Source : TechPowerUp