Hyundai Motor rappelle près de 82 000 véhicules électriques dans le monde entier en raison d'un risque d'incendie au niveau de la batterie. Un remplacement qui va coûter environ 900 millions de dollars et pose la question de la division des coûts entre Hyundai et LG, constructeur des batteries.
Ce sont principalement les modèles Kona qui sont mis en cause. Une quinzaine d'incendies de véhicules se sont déclarés sur ces modèles en Corée du Sud, mais aussi au Canada, en Finlande ou en Autriche.
Quinze incendies déclarés depuis deux ans
À la mi-2019, une première Kona, fleuron électrique de la marque sud-coréenne avait pris feu. Depuis, au moins une quinzaine ont été rapportés dans la presse et dans le monde entier. En cause : un problème au niveau
de la batterie.
Hyundai a organisé une première campagne de rappel à la fin de l'année dernière, afin de lancer une mise à jour du logiciel gérant l'énergie sur ce
modèle. Mais un nouveau feu s'étant déclaré le mois dernier en Corée du Sud vient de forcer Hyundai à rappeler massivement ses véhicules.
Au total, 76 000 Kona produites entre 2018 et 2020, plus de 5 000 Ioniq et 305 autobus Elec City sont rappelés par le constructeur en raison de ce
problème de batteries. Au total, ce sont donc 81 701 véhicules qui vont devoir faire un nouveau passage par la case atelier.
Qui est responsable ?
L'enveloppe de ce rappel massif devrait dépasser les 900 millions de dollars. Elle pose forcément la question de la responsabilité et de la
répartition des coûts : est-ce Hyundai qui doit payer la facture ou son fournisseur de batteries, LG Energy Solution ?
LG a été prompte à prendre position. Dans un communiqué de presse, l'entreprise affirme que Hyundai n'a pas appliqué ses directives concernant le mode de charge rapide et que les batteries elles-mêmes ne peuvent pas être considérées comme la cause directe des incendies. Hyundai n'a pas fait de commentaires sur la cause des feux.
Toutefois, le ministère des Transports sud-coréen s'en est mêlé, affirmant que des anomalies avaient été découvertes dans certaines cellules de
batteries de l'usine de LG Energy Solution en Chine. Depuis l'annonce, l'action Hyundai a chuté de 3,9 %, tandis que l'action de LG Chem, dont Energy Solution est une filiale, accuse une baisse de 2,8 %. Des discussions entre les deux entreprises doivent débuter la semaine prochaine.
Les propriétaires de modèles Kona et Ioniq doivent limiter le chargement de la batterie à 90 % de sa capacité maximale, a enfin affirmé Hyundai.
Source : Reuters