3 ans après la PRO Wireless, Logitech G revient peaufiner la recette de sa souris sans fil de référence avec la PRO X Superlight. Ce nouveau modèle vaut-il son pesant de cacahuètes, franchit-il un palier comme ce fut le cas avec son prédécesseur ? Réponses avec notre test.
- Légère et robuste, une petite prouesse pour un modèle sans fil
- Connectivité Lightspeed et capteur HERO sans faille
- Une belle autonomie (70 heures)
- Compatible Powerplay (charge sans fil)
- De nouveaux patins pour une glisse parfaite
- Prise en main et maniabilité
- Symétrique mais pas vraiment ambidextre
- Pas de bouton pour ajuster la sensibilité à la volée
- Connecteur microUSB
- Prix élevé
Depuis 2018, la popularité de la G Pro Wireless n’est que peu redescendue. Elle reste considérée comme l’une des meilleures souris sans-fil du marché, bien que quelques concurrents lui aient emboité le pas. Avec un poids plume remarquable pour une souris sans fil, un design ambidextre simple et efficace, une autonomie et une connectivité fiable, elle avait toutes les cartes en main pour mettre un grand coup de pied dans la fourmilière.
La concurrence a d’ailleurs pris un certain temps avant de réagir et les marques à pouvoir se targuer d’avoir développé une souris qui associe légèreté et fonctionnement wireless sont encore peu nombreuses. On pense par exemple à Razer avec ses Viper Ultimate et Basilisk x Hyperspeed, ainsi que la toute récente Model O Wireless de Glorious PC Gaming Race. En dehors de cela la majorité des souris dites « ultralégères » est filaire.
Pro X Superlight : sa fiche technique
La Pro X Superlight, c’est :
- Prise en main : Ambidextre
- Capteur : Optique, HERO 25K
- Sensibilité : 100 – 25 400 ppp
- Fréquence : 125 - 1 000 Hz
- Nombre de boutons : 5
- RGB : Non
- Dimensions : 125 x 63.5 x 40 mm
- Poids : 63 g
- Type de connexion : Lightspeed (RF 2.4 GHz) ou filaire via USB
- Autonomie : 70 heures
- Logiciel : Oui, G Hub
- Prix et disponibilité : actuellement en précommande à 149.99 €, livraison courant décembre
Sur le papier la PRO X Superlight se veut plus performante que jamais. D’abord car elle gagne un capteur HERO 25K et quelques heures d’autonomie supplémentaires, mais aussi de nouveaux patins PTFE. Enfin, elle perd 17 grammes sur la balance par rapport à la PRO Wireless tout en conservant les mêmes dimensions. Notons qu’elle perd toutefois ses deux boutons sur la tranche droite, une mauvaise nouvelle pour les gauchers malgré la structure symétrique de ce mulot.
Design et ergonomie
Liberté absolue et prise en main confortable
Au jeu des 5 différences, la Superlight se distingue uniquement de la Pro wireless par l’absence de certains éléments sur lesquels nous allons rapidement venir nous pencher. Le design de la souris ne bouge cependant pas d’un iota, elle conserve les dimensions de sa grande sœur tout en s’autorisant une réduction de poids à hauteur de 25 %.
Pas de surprise concernant la prise en main, celle-ci est idéale en palm grip comme en claw grip avec une excellente sensation de confort et une bonne tenue. À l’origine dépourvue de revêtement antidérapant, la Superlight peut paraitre légèrement glissante, notamment si vous avez tendance à transpirer. Logitech comble toutefois le manque en fournissant 4 grips autocollants à positionner sur les deux clics et les tranches de la souris.
Le maintien n’en est donc que meilleur ; mais ces bandes antidérapantes portent aussi l’intérêt de pouvoir être remplacée facilement, à condition que Logitech en propose séparément à la vente, ce qui ne semble pas (encore) être le cas aujourd’hui. Rappelons que la PRO X Superlight est en précommande à l’heure où nous écrivons ces lignes.
Autre nouveauté : le coloris. Pour égayer un peu sa gamme, Logitech propose cette Superlight en noir et en blanc.
Outre sa prise en main, la Superlight nous semble relativement robuste. Aucun craquement ne se fait ressentir, même lorsque nous pressons la souris avec plus de force que de coutume. La solidité est au rendez-vous, une petite prouesse compte tenu de la légèreté de ce mulot.
Symétrique mais pas vraiment ambidextre
Revenons-en aux absences que nous évoquions ci-dessus. Pour réduire le poids du mulot, Logitech a d’abord travaillé sur la conception interne de la Superlight, notamment au niveau du PCB et des plastiques ABS, mais a aussi supprimé plusieurs éléments jugés peu utiles. La LED RGB qui illuminait le logo a donc disparu, tout comme les trois voyants de sélection de DPI. Il reste tout de même un voyant, dont la couleur change en fonction de la sensibilité sélectionnée dans G Hub et vous prévient également en cas de batterie faible.
Ce n’est pas tout. Sur la face inférieure, il n’est maintenant plus possible de changer « à la volée » la sensibilité du capteur. Rappelons que Logitech avait placé ce commutateur à cet endroit pour éviter les actionnements involontaires lors d’une session de jeu. Les joueurs auront cependant toujours le choix de paramétrer l’un des boutons de cette souris pour faire office de bouton « sniper » par exemple.
L’absence de ces éléments semble logique et pas vraiment reprochable. Ce n’est cependant pas mon avis en ce qui concerne les deux boutons optionnels de la tranche droite. La Pro Wireless pouvait en effet se targuer d’être vraiment ambidextre grâce à un système de boutons de tranche amovible, à gauche comme à droite. Ce n’est plus le cas, le fabricant a fait une croix sur ces commandes qui assuraient pourtant aux gauchers de profiter pleinement de cette souris. C’est dommage, d’autant que la symétrie est au rendez-vous.
Une version pour gaucher est-elle sur l’agenda de Logitech ? La question est posée.
Une glisse parfaite
La maniabilité de la Superlight est excellente. Bien sûr la réduction de poids n’y est pas pour rien, la souris s’envolerait presque rien qu’en lui soufflant dessus !
Ses nouveaux patins jouent cependant un rôle déterminant. Bien plus larges et conçus en PTFE sans additifs, ils couvrent une belle surface et assurent une glisse parfaite que nous avons pu mettre à l’épreuve sur un tapis de souris en tissu souple comme sur un modèle rigide.
Pour diminuer encore les frottements, Logitech fournit un cache supplémentaire pour la trappe qui peut accueillir le dongle USB (pratique pour les déplacements) et le module Powercore, qui assure une recharge sans fil avec le tapis Powerplay. Toute la surface de ce second cache est recouverte avec cette matière, si bien qu’à l’usage on en remarque la différence.
La trappe ne peut cependant accueillir de système de poids, chose qui parait somme toute très logique pour une souris dont le principal argument est justement d’être ultralégère.
Contacteurs et molette directionnelle
À priori, les deux clics de la Superlight utilisent des contacteurs Omron garantis pour 50 millions de clics. La réactivité est évidemment au rendez-vous, d’autant que Logitech réemploi son mécanisme de tension qui rend le clic très satisfaisant, ni trop ni pas assez ferme, précis et avec un retour sonore assez bruyant, mais pas désagréable.
De nombreux utilisateurs ont toutefois mis en évidence un problème de double activation après plusieurs mois d’utilisation de la Pro Wireless, espérons que ce ne sera pas le cas avec la Superlight. On peut éventuellement regretter que Logitech ne soit toujours pas passé sur des contacteurs optiques, qui présentent une durabilité accrue et l’assurance de ne pas rencontrer de doubles clics indésirables.
La molette de défilement a, semble-t-il, été revue sur la Superlight. Visuellement, la différence n’est pas vraiment perceptible. Il s’agit d’une molette à rayons habillée d’un revêtement antidérapant efficace, assez basique finalement puisqu’elle n’est associée qu’à un seul interrupteur. Les crans sont suffisamment étroits pour être réactifs dans les jeux où cela est nécessaire, tandis que le clic central est précis, silencieux et facile à actionner.
Un capteur irréprochable
Cela fait déjà un moment que les souris gaming disposent de capteurs, très généralement, irréprochables. Logitech fait encore monter les chiffres ici avec le HERO 25K. Ce capteur optique n’est pas si différent des dernières versions, si ce n’est qu’il peut atteindre une sensibilité maximale de 25 600 ppp. Il assure, selon Logitech, un suivi « sans aucun lissage, filtrage ou accélération ». Dans les faits, en supportant des accélérations jusqu’à 40G et une vitesse de 400 ips, vous ne risquez pas de prendre à défaut un tel capteur et ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même si vous ratez la cible !
La sensibilité maximale ahurissante de ce capteur ne présente finalement que peu d’intérêt, si ce n’est de démontrer ses capacités. On peut cependant regretter l’absence de paramétrages en ce qui concerne la distance de soulèvement (lift-off) de la souris, ce qui est notamment utile pour les joueurs qui optent pour une sensibilité assez basse en jeu.
Fonctionnalités, autonomie et logiciel compagnon
Avec plus d'une semaine d’utilisation intensive, nous n’avons pas eu à recharger une seule fois la PRO X Superlight. À raison d’environ 56 heures d’utilisation, la batterie nous indique qu’il lui reste 23 % d’autonomie. La promesse de Logitech, qui annonce 72 heures d’autonomie, semble bien respectée.
La recharge s’effectue à l’aide d’un câble souple, USB-A vers microUSB. Pas d’USB-C donc, cela ne gêne pas outre mesure puisque la charge est assez rapide (50 % en moins d'une heure).
La connectivité sans fil, aidée par la technologie Lightspeed que l’on connait déjà bien, est excellente. C’est simple, le fonctionnement sans fil de la Superlight offre une liberté absolue, mais surtout une latence imperceptible. Lightspeed permet de profiter d’une connexion indifférenciable, du moins dans le ressenti, d’une connexion filaire.
Pour le reste, G Hub se charge d’apporter diverses fonctionnalités à cette souris. Le logiciel en lui-même fonctionne sans trop de bugs. Les notifications de bureau sont dérangeantes, mais facilement désactivables. On y retrouve deux menus permettant de gérer la sensibilité de la souris et son taux de rapport, et affecter différentes macros, commandes et autres actions aux boutons de la Superlight.
Parmi les autres fonctionnalités intéressantes, on note la présence d’une mémoire interne permettant de stocker 5 profils, ainsi qu’une fonction « sélecteur G » qui permet d’attribuer des commandes alternatives à notre souris en maintenant simplement un bouton (à définir).
Logitech G Pro X Superlight : l’avis de Clubic
Logitech a accouché d’une mise à niveau bienvenue et très intéressante de sa Pro Wireless, pour qui recherche avant tout la légèreté et, in fine, une meilleure maniabilité.
Le poids n’est cependant pas le seul critère de choix. La Superlight dispose d’abord des qualités de sa grande sœur, notamment sa prise en main confortable, sa conception robuste malgré sa légèreté, d’un capteur impossible à prendre en défaut, mais aussi de nouveaux patins qui fournissent une glisse parfaite. Les bandes antidérapantes à coller sont un petit plus bienvenu, il faut cependant espérer que Logitech daigne à les vendre séparément, elles seront notamment susceptibles d’intéresser les détenteurs d’une Pro Wireless, ceux qui préfèrent encore opter pour cette précédente version, ou pour remplacement des grips usagés d'ici quelques mois.
Les nouveautés de la Superlight ont beau être intéressantes, la Pro Wireless a selon nous encore de beaux jours devant elle. Son prix en baisse et ses boutons amovibles sur les deux tranches restent de bons arguments pour les gauchers d’une part, mais aussi pour ceux qui estiment que 149.99 €, c’est un peu fort de café. Ce positionnement tarifaire est en effet excessif pour une souris, c'est certes un peu en dessous du tarif de lancement de la Viper Ultimate, mais largement au-dessus de sa principale concurrente, la Model O Wireless de Glorious, un fabricant qui est toutefois encore peu connu du grand public.
La PRO X Superlight est la souris idéale des compétiteurs, amateurs de FPS et autres cherchant maniabilité et confort. Minimaliste, elle étonne toutefois par sa qualité, sa robustesse, ses performances irréprochables et sa prise en main agréable.
La Superlight incarne à merveille ce qui se fait de mieux dans le monde des souris gaming ultralégères et sans-fil. Une référence, qui pèche cependant par un tarif excessif.
- Légère et robuste, une petite prouesse pour un modèle sans fil
- Connectivité Lightspeed et capteur HERO sans faille
- Une belle autonomie (70 heures)
- Compatible Powerplay (charge sans fil)
- De nouveaux patins pour une glisse parfaite
- Prise en main et maniabilité
- Symétrique mais pas vraiment ambidextre
- Pas de bouton pour ajuster la sensibilité à la volée
- Connecteur microUSB
- Prix élevé