En début de semaine nous rapportions que le département de la justice aux Etats-Unis avait donné son accord pour autoriser le rachat des activités mobiles de Nokia par l'éditeur Microsoft. Hier les autorités de Bruxelles ont également approuvé cette acquisition et ne perçoivent aucune infraction aux lois régissant le commerce dans l'Union Européenne.
La Commission Européenne explique avoir passé au crible les divers aspects de ce rachat ainsi que les conséquences sur la concurrence. Dans un communiqué officiel, elle ajoute avoir « constaté que le chevauchement entre les activités des deux entreprises dans ce domaine est minimal et que plusieurs concurrents puissants, tels que Samsung et Apple, continueront de concurrencer l'entité issue de la concentration. »
Au regard de la part de marché actuelle de Microsoft sur le secteur du smartphone, la Commission estime en outre que l'éditeur continuera de travailler avec ses autres constructeurs partenaires. Par la même occasion, les autorités affirment que Microsoft n'aurait aucun intérêt à limiter le développement de ses applications et services sur Windows Phone (Office, Skype). Enfin, « Microsoft ne serait pas en mesure de restreindre l'interopérabilité des dispositifs mobiles intelligents concurrents avec Exchange Server ».
Bruxelles ajoute que le comportement de Nokia suite à ce rachat ne relève pas de son champ d'application du règlement de l'UE sur les concentrations. Toutefois, elle veillera aux relations commerciales mises en place entre le constructeur et Microsoft, notamment en ce qui concerne « les pratiques d'octroi » de propriétés intellectuelles.
Cette acquisition, dont le montant s'élève à 5,4 milliards d'euros, devrait être finalisée dans le courant du premier trimestre 2014.
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