Le tribunal communautaire vient de rendre sa décision. Il repousse les arguments de Cisco en précisant que « même si l'acquisition de Skype permet à Microsoft de détenir une part de 80 à 90 % d'un segment des communications grand public, correspondant aux communications vidéo faites à partir de PC fonctionnant sous Windows, les parts de marché ainsi que le degré de concentration élevés sur ce segment du marché ne sont pas indicatifs d'un pouvoir de marché permettant à Microsoft de nuire de façon significative à la concurrence effective sur le marché intérieur ».
De son côté, Cisco rappelait pourtant que les utilisateurs de son service de visio-conférence WebEx ne pouvaient pas établir de communications avec les clients de Skype puisqu'il ne prend pas en charge le protocole SIP. Ils devaient donc passer par une passerelle tierce, ce qui pouvait repousser certains.
Concernant les communications professionnelles, la justice repousse également toute prétention visant à considérer que « Microsoft pourrait réserver à son produit sur le marché des communications professionnelles, Lync, une interopérabilité préférentielle avec Skype et avec sa grande base d'utilisateurs, et ce au détriment de ses concurrents ».
Cisco et Messagenet perdent donc une nouvelle manche dans la bataille juridique les opposant à Microsoft. Toutefois, les plaignants peuvent faire appel de cette décision du tribunal.