La multinationale Microsoft a signé un contrat d'un montant total de 480 millions de dollars permettant d'équiper l'U.S. Army en dispositifs de réalité augmentée.
Cette semaine, Microsoft a annoncé avoir conclu un contrat à hauteur de 480 millions de dollars, soit 422 millions d'euros, avec l'armée américaine. La firme de Redmond devra fournir quelques 100 000 dispositifs HoloLens, un modèle de lunettes de réalité augmentée commercialisé en 2017, destiné à des missions de combat et d'entraînemen. Un véritable coup de boost pour le produit, écoulé à environ 50 000 exemplaires jusque-là, selon l'Office européen des brevets.
Des informations de meilleure qualité pour les troupes
Par cette grosse livraison de prototypes de systèmes de réalité augmentée, l'armée entend « augmenter la létalité en améliorant la capacité de détecter, de décider et de s'engager devant l'ennemi ». Rien que ça. Un porte-parole de Microsoft a, lui, déclaré dans un communiqué que « la technologie de réalité augmentée fournira aux troupes plus d'informations de meilleure qualité pour prendre des décisions ».Le programme de réalité augmentée des États-Unis, connu sous le nom d'Integrated Visual Augmentation System (Système d'augmentation visuelle intégrée ou IVAS) franchit donc un vrai cap. Jusque-là, l'U.S. Army n'avait utilisé des dispositifs HoloLens que lors d'entraînements, jamais en combat.
Un dispositif adapté aux forces armées, mais qui fait débat chez Microsoft
Le HoloLens proposé à l'armée de l'oncle Sam promet d'être différent de celui vendu au grand public. En effet, celui-ci devrait intégrer la vision nocturne, la détection thermique, mais aussi une fonction de mesure des signes vitaux comme la respiration, l'état des commotions et une protection de l'audition.L'armée américaine s'est tournée vers Microsoft après avoir lancé un appel d'offres. Les géants Google ou Amazon, opposés aux marchés publics, comptaient parmi les absents. Au sein-même de la société fenêtrée, il existe des réticences. Certains salariés Microsoft s'opposent à l'ingérence de leur entreprise dans les activités militaires du pays. Pour eux, leur éthique est mise à mal. Brad Smith, président et chef des affaires de Microsoft, indique que les employés ayant des scrupules avec ce projet pourraient changer de poste au sein de l'entreprise.