L'éditeur a dévoilé « Project Silica », un disque de verre de seulement 2 mm d'épaisseur pouvant stocker de grandes quantités de données. Pour démontrer son procédé, Microsoft a travaillé avec Warner Bros. et a sauvegardé le Superman de 1978 sur l'un de ses disques.
La conservation du patrimoine hollywoodien est un problème qui se pose depuis de nombreuses années pour les studios. La plupart des copies sont en pellicule et le celluloïd est un matériau très inflammable, qui se détériore avec le temps.
Les studios face au défi de l'archivage d'un siècle de films
Le travail de restauration est long et coûteux, et si quelques grands chefs d'œuvre profitent d'un soin particulier, une partie de la production cinématographique datant de la première moitié du XXe siècle pourrait disparaître dans les années à venir.Avec « Project Silica », Microsoft vient peut-être d'apporter une réponse à ce problème d'ordre patrimonial. L'éditeur vient de présenter un disque de stockage en verre, d'une taille très réduite de 7,5 cm x 7,5 cm x 2 mm, comparée à celle d'une bobine de pellicule qui prend énormément de place dans les archives.
Un support pensé pour traverser les époques
Les données sont encodées dans le disque à l'aide d'un laser infrarouge sous forme de voxels, soit des pixels en 3D qui contiennent plusieurs bits d'informations. Les disques peuvent également contenir de nombreuses couches, contre deux au maximum aujourd'hui pour les Blu-Ray ou les DVD.Le principal avantage de ce nouveau support de stockage est sa longévité. Microsoft assure avoir éprouvé son système au maximum, en plongeant son disque dans de l'eau bouillante ou après quelques minutes au four à micro-ondes sans le détériorer pour autant.
Project Silica coche donc toutes les cases pour être le support d'archivage de demain. Microsoft s'est tournée vers Warner Bros. pour un premier test et l'entreprise a sauvegardé le Superman de 1978, réalisé par Richard Donner. Le fichier de 75,6 Go est désormais stocké sur un disque de 74 couches, et lisible en faisant briller une lumière à travers le verre et en analysant les reflets à l'aide de lecteurs microscopiques.
Ce premier essai ouvre la voie vers une collaboration renforcée entre les majors et Microsoft, qui cherche désormais à créer un système de lecture et d'écriture plus simple, semblable à un graveur Blu-Ray.
Source : Engadget