Intel semble vendre davantage de « vieilles » puces Raptor Lake et Raptor Lake Refresh que de Meteor Lake et Lunar Lake.
Si 2024 peut-être considérée comme une annus horribilis pour Intel, l'année 2025 n'est pas (encore ?) celle du rebond tant attendu, et ce, malgré le début de la présidence de Lip-Bu Tan.
Arrivé au poste de P.-D.G. du groupe américain le 18 mars dernier, Lip-Bun Tan n'a pas encore pu imprimer sa marque et les derniers résultats financiers d'Intel comme les récents commentaires concernant Raptor Lake/Raptor Lake Refresh ne peuvent être mis en lien avec le début de son action.
Des « pénuries inattendues » sur l'Intel 7
Ce ne sont d'ailleurs pas les propos de Lip-Bu Tan qui ont été le plus scrutés à l'occasion de la publication des résultats d'Intel pour le premier trimestre de son exercice fiscal 2025, mais ceux Michelle Johnston Holthaus, ancienne présidente par intérim et actuelle responsables Intel Products.
« Nous constatons une demande nettement plus forte de la part de nos clients pour les produits n-1 et n-2, afin de pouvoir continuer à proposer des ordinateurs au niveau de prix que les consommateurs demandent ».
« Comme nous l'avons évoqué, les préoccupations macroéconomiques et les droits de douane incitent chacun à être prudent et bien ajuster ses besoins en matière de stocks. Raptor Lake est un excellent choix. Meteor Lake et Lunar Lake sont également excellents, mais leurs coûts sont structurellement bien plus élevés, non seulement pour nous, mais aussi pour nos OEM, compte tenu du prix de vente des systèmes ».
En d'autres termes, Michelle Johnston Holthaus reconnaît que les ventes de processeurs ne se passent pas comme prévu chez Intel. Alors que l'accent avait été mis sur Meteor Lake/Lunar Lake, ce sont les deux générations précédentes – Raptor Lake et Raptor Lake Refresh – qui sont les plus demandées. Ce n'est pas forcément étonnant puisque ces processeurs sont moins coûteux à fabriquer.
Intel l'a toutefois reconnu, ce n'était pas prévu et cela entraîne des tensions sur les lignes de production en Intel 7, du nom du nœud de gravure utilisé sur ces deux générations de processeurs. Intel confirme que « des pénuries inattendues » se manifestent et qu'elles devraient persister « dans un avenir immédiat ».
« Un pas dans la bonne direction »
Ce commentaire, Michelle Johnston Holthaus l'a donc fait à l'occasion de la publication des derniers résultats financiers d'Intel. De manière plus globale, c'est surtout David Zinsner, directeur financier du groupe, qui a pris la parole.
Ce dernier a ainsi mis l'accent sur de « solides résultats pour le premier trimestre » en soulignant notamment des revenus et une marge opérationnelle « au-delà des attentes ». David Zinsner a toutefois reconnu que le travail reste important et par exemple souligné le besoin d'améliorer la prise de décision en simplifiant tout le processus et en réduisant les niveaux de gestion. Le directeur financier a également repris des propos du nouveau Lip-Bu Tan lorsqu'il a évoqué qu'il fallait simplifier les relations avec les partenaires d'Intel.
Lip-Bu Tan est intervenu pour préciser que « le premier trimestre a été un pas dans la bonne direction, mais [qu'il] n'y a pas de solution miracle alors que nous nous efforçons de reconquérir des parts de marché et de retrouver une croissance durable ». Il aussi précisé « nous revenons à l'essentiel en écoutant nos clients et en apportant les modifications nécessaires à la construction d'un nouvel Intel ».
Pour Intel, l'avenir va se traduire par le lancement de toute une gamme de processeurs mobiles à comencer par les Core Ultra 200V. Il est également question de mettre l'accent sur le nœud Intel 18A dont la production en volume doit débuter incessament sous peu afin de permettre la sortie des premiers modèles de puces Panther Lake avant la fin de l'année civile.
Source : Tom's Hardware
