Trois mois après avoir annoncé la fin de son processus de restructuration, le PDG de BlackBerry, John Chen, réaffirme dans une interview à Reuters qu'il va remettre l'entreprise sur les rails. Pour cela, il compte se focaliser sur la rentabilité plutôt que sur la multiplication des modèles. En un an, l'homme a déjà divisé les pertes de sa société par cinq. Mais depuis 2011, BlackBerry s'est séparé de 10 000 salariés sur 17 500...
Dans le même temps, le canadien a généré du cash en revendant son immeuble de Waterloo. Parallèlement, il a noué des partenariats avec des fabricants aux coûts moins élevés, dans l'optique d'assainir les comptes.
Les actionnaires veulent y croire
« Une fois que la société sera redevenue profitable, je ferai tout pour qu'elle ne perde plus jamais d'argent. C'est vraiment un objectif sur lequel je suis focalisé », a martelé John Chen. Le dirigeant est même allé jusqu'à invoquer son bilan chez Sybase, « profitable pendant 60 trimestres consécutifs, et même pendant la bulle Internet », alors qu'elle était en mauvaise santé. Elle fut revendue à SAP en 2010 pour 5,8 milliards.Les observateurs du secteur restent toutefois attentifs à deux autres indicateurs, au-delà de la profitabilité : la capacité de BlackBerry à vendre ses terminaux dans un marché en passe d'être saturé, et sa force de conviction auprès des entreprises, où il doit réussir à vendre ses services dans un climat aussi concurrentiel. Pour l'instant, les actionnaires soutiennent BlackBerry, dont le titre s'est apprécié de 60% en une année.
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