Lee Jae-yong, le vice-président et héritier du groupe Samsung va vraisemblablement faire l’objet d’une nouvelle arrestation.
Le parquet de Séoul vient d’émettre un nouveau mandat d'arrêt à l'encontre de Lee Jae-Yong, qui avait été condamné en 2017 à cinq années de prison, pour un scandale de corruption ayant mené à la destitution de l’ex-présidente sud-coréenne, Park Geun-hye.
Un nouveau procès
Avant que son jugement pour l'affaire de corruption ne soit suspendu en 2018, Lee Jae-yong a passé un an en détention. Aujourd’hui, les autorités accusent le vice-président de Samsung Electronics d’avoir commis des transactions illégales et des fraudes comptables.
Cette affaire s’est déroulée en 2015, quand une filiale — Cheil Industries — a fusionné avec Samsung C&T. À l’époque, cette opération avait été présentée comme un mouvement stratégique pour le groupe. Selon les procureurs, la société Samsung aurait délibérément surévalué le cours de l’action de Cheil Industries, dont Lee détenait 23,2 %, et sous-évalué celle de Samsung C&T.
Grâce à ce rapprochement, Lee aurait accru ses parts dans la société. Les procureurs estiment que cela lui a permis de renforcer son contrôle sur l'ensemble du groupe Samsung.
Un énième scandale touchant Samsung
L'année dernière, le président de Samsung avait été jugé pour corruption. En décembre, il avait été condamné pour « sabotage syndical ».
En plus de viser l’héritier de l'entreprise sud-coréenne, le parquet a requis un mandat d’arrêt à l'encontre des deux ex-dirigeants, Choi Gee-sung et Kim Jong-joong, qui ont activement participé à cette fusion.
Les avocats du principal concerné ont exprimé « leur regret » quant à la décision du procureur. De son côté, Samsung n’a pas encore réagi. Rappelons que cette affaire est totalement différente du précédent scandale, dans lequel Lee Jae-yong avait admis avoir versé des pots-de-vin à l’ancienne présidente du pays, Park Geun-hye.
Le mois dernier, Lee avait présenté ses excuses, dans un discours télévisé. Il avait notamment mentionné un « problème de succession » de Samsung. En conclusion, il s’était engagé à ne pas transmettre le conglomérat à ses enfants.
Source : ZDnet.com