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Samsung a pour projet d’imiter le cerveau humain, et de le « copier-coller » sur un réseau de puces 3D. Objectif : développer plus rapidement des systèmes d’IA, capables d'apprendre et de s'adapter comme de vrais cerveaux humains.

Les ingénieurs de Samsung travaillent ainsi depuis deux ans avec des chercheurs de Harvard sur une nouvelle approche de « rétroconception » du cerveau sur une puce mémoire « neuromorphique ». 

Une « rétro-ingénierie du cerveau »

Les scientifiques chargés de ce projet expliquent dans Nature Electronics, que leur approche se base sur un réseau de nanoélectrodes pénétrant dans un grand nombre de neurones pour enregistrer à la fois l'endroit où les neurones se connectent et la force des connexions. Ces données pourraient alors être « copiées », puis « collées » sur un réseau 3D de mémoire à semi-conducteurs, qu'elle soit flash standard ou de pointe telle que la RRAM (Resistive Random-Access Memory). 

« L'objectif est de copier la carte de connectivité synaptique fonctionnelle d'un réseau neuronal de mammifère à l'aide d'outils neuroscientifiques avancés, puis de coller cette carte sur un réseau tridimensionnel à haute densité de mémoires à semi-conducteurs », expliquent les chercheurs. Chaque unité de mémoire aurait une capacité de conduction qui reflèterait la force de chaque connexion de neurone dans la carte.

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Selon Samsung, si ce projet aboutit, cela correspondra à la « rétro-ingénierie du cerveau » qu’espéraient développer les experts en IA ces dernières décennies. Au final, la puce mémoire 3D en silicium sur laquelle l’imitation du cerveau humain serait « copiée-collée » contiendrait des caractéristiques de cet organe, comme la facilité d'apprentissage, l'adaptation à l'environnement, la faible consommation, ou encore l'autonomie et la cognition.

Vers des IA douées de cognition ?

Cette démarche pourrait ainsi servir de « raccourci » vers des « systèmes d'intelligence artificielle qui se comportent comme de véritables cerveaux, avec notamment la flexibilité nécessaire pour apprendre de nouveaux concepts et s'adapter à des conditions changeantes », expliquent les chercheurs. Selon eux, on pourrait même voir naître, à terme, des machines entièrement autonomes, dotées d'une véritable cognition.

« Cette vision est très ambitieuse, mais travailler à la réalisation d'un objectif aussi héroïque va permettre de repousser les limites de l'intelligence artificielle, des neurosciences et de la technologie des semi-conducteurs », conclut Donhee Ham, membre du Samsung Advanced Institute of Technology (SAIT).

Néanmoins, et comme le relève Engadget, la technologie nécessaire pour imiter le cerveau humain reste loin d'être opérationnelle. En effet un cerveau humain compte plus de 100 milliards de neurones, et 1 000 fois plus de liens synaptiques, ce qui reviendrait à utiliser une puce « neuromorphique » à environ 100 000 milliards d'unités de mémoire…