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Le contrecoup économique et matériel de la pandémie risque d'impacter fortement le prix des produits tech, entre autres.

Après la hausse de prix du Meta Quest 2 et de la PS5, il faut malheureusement s'attendre à d'autres phénomènes similaires dans le domaine alors que Samsung et TSMC ont drastiquement augmenté le coût des composants qu'ils fabriquent.

Un avenir qui va coûter cher à la tech

À l'instar de Meta et Sony, Samsung, TSMC et United Microelectronics Corp. raccrochent le wagon de la hausse des prix afin de couvrir l'augmentation des coûts matériels et logistiques provoqués notamment par la pandémie ou encore la guerre en Ukraine.

Dans un monde où les matières premières se font toujours plus rares et où leur acheminement se complexifie, ces géants de l'industrie ne semblent plus capables de maintenir des prix stables. Les deux plus gros fabricants de puces et de semi-conducteurs ont ainsi averti leurs clients d'une hausse comprise entre 10 et 30 % pour leurs services.

Une hausse significative qui va fatalement impacter l'ensemble du secteur de la tech, des smartphones au matériel informatique en passant par les voitures et tant d'autres produits dépendant de ces composants. Cette situation risque de se maintenir pour plusieurs mois, voire années.

En effet, les commandes de tels composants sont généralement planifiées sur plusieurs années. À moins que la situation globale ne s'améliore, les fabricants ne devraient donc pas revoir leurs tarifs à la baisse de sitôt.

Une situation bien sombre en Europe

L'Europe pâtira grandement de la hausse du prix des puces et semi-conducteurs dans le monde, à cause d'un euro quasiment équivalent au dollar. Pendant longtemps, un produit tech au tarif affiché en dollars hors-taxes était proposé quasiment au même prix, toutes taxes comprises, en euros.

Une situation qui n'a aujourd'hui plus lieu d'être. Ainsi, un produit proposé par exemple à 500 dollars aux États-Unis devrait arriver outre-Atlantique à un tarif avoisinant plutôt les 600 ou 700 euros. Un changement extrêmement défavorable à l'euro. La hausse du coût d'approvisionnement et des containers désavantage encore une fois la monnaie européenne.

Tout espoir n'est cependant pas encore totalement perdu. Les grands fabricants de puces et semi-conducteurs prévoient en effet d'améliorer la production de nœuds en 4 nm, ainsi que la production de masse de puces en 3 nm.

Cela dit et jusqu'à preuve du contraire, il faudra se serrer la ceinture concernant les produits tech.

Source : Bloomberg