Une prédiction qui ne concerne pas seulement les cartes graphiques et les processeurs, mais aussi des composants « mineurs ».
Dès lors que l'on se penche sur le marché de la carte graphique, difficile de ne pas se rendre compte des terribles pénuries qui frappent le secteur. Une situation qui ne touche pas seulement les nouveautés, les produits les plus récents, mais également le « tout venant ».
Une économie bouleversée
La situation exceptionnelle que nous avons connu tout au long de l'année 2020 ne semble pas devoir connaître de pause en 2021. La pandémie de coronavirus a bouleversé des pans entiers de l'industrie électronique alors même que la demande est au plus haut.
D'un côté, les fabricants ont été obligés de composer avec les périodes de stop-and-go et les nouvelles contraintes sanitaires pour organiser leur production. De l'autre, le télétravail et la redéfinition des loisirs ont poussé les particuliers comme les entreprises à s'équiper massivement, ce qui a fait exploser la demande en produits informatiques, et donc en composants.
D'un bout à l'autre de la chaîne
Ce décalage entre offre chamboulée et demande qui explose, tout le monde l'a maintenant bien en tête avec les pénuries de cartes graphiques ou de processeurs. Reste que les choses sont plus profondes encore et, comme le souligne le P.-D.G. d'Acer, la pénurie concerne même « les puces associées qui ne valent que 80 cents ou même 50 cents par unité ».
Jason Chen évoque un phénomène « comme l'industrie n'en a jamais vu » et prend l'exemple des modules Wi-Fi, des puces de gestion d'énergie, des capteurs photos, des composants audio et des dalles d'affichage. Pour ne rien arranger, l'industrie automobile, qui opère une mue majeure, n'a jamais été aussi gourmande en composants électroniques.
Nos confrères de Nikkei Asia rapportent que le problème concerne en réalité tous les fabricants de tous les secteurs dès lors que l'industrie électronique entre en jeu. Des sociétés comme Dell ou Innolux sont touchées. Ce dernier, fabricant d'écrans pour les grandes marques, précise d'ailleurs que ses articles sont « vendus sitôt produits ».
Son président, James Yang, souligne que la situation ne semble pas près de s'arranger, il explique que les délais sont plus importants que jamais et qu'aujourd'hui, les « fournisseurs ne peuvent apporter une réponse ferme même sur six mois ». Une situation qu'aucun expert ne voit s'améliorer avant, au mieux, début 2022…
Source : Nikkei Asia