TSMC

Mauvaise passe pour Intel. Alors que le géant californien a récemment annoncé le report de son très attendu procédé de gravure en 7 nm, voilà que les pénuries de processeurs qu'il subit depuis plusieurs années pourraient se prolonger. Ces dernières pourraient ainsi perdurer… jusqu'en 2023.

Les rumeurs évoquent depuis quelque temps un nouveau partenariat signé entre Intel et TSMC. Pour soulager ses fonderies, dont la production en flux tendu ne suffit plus, Intel aurait chargé le Taïwanais TSMC d'une partie de sa production de processeurs. Reste que ce dernier n'aurait pas pour intention de traiter Intel de la même manière qu'il traite ses « clients à long terme ».

TSMC ne voit pas Intel comme un client fidèle sur la durée

D'après les sources du quotidien économique DigitImes, TSMC se verrait plus en « roue de secours » d'Intel qu'en sous-traitant choisi par le géant californien pour la durée. Traiter Intel de la même manière qu'Apple, NVIDIA ou AMD (entre autres) ne serait donc pas d'actualité. Comprenez que si TSMC investit régulièrement afin d'accroître sa capacité de production pour ses clients les plus fidèles, il ne serait vraisemblablement pas prêt à en faire de même pour Intel.

Et pour cause, si Intel fait déjà appel à TSMC pour la production de puces de moindre importance, il n'a pas l'habitude de passer par des fondeurs tiers pour produire ses processeurs. Un constat que TSMC prendrait tout simplement en compte. Intel pourrait néanmoins profiter de la fin de contrat liant TSMC et Huawei pour accroître ses commandes auprès du fondeur taïwanais.

Intel embourbé dans les pénuries jusqu'en 2023 ?

Comme l'indique Tom's Hardware, les capacités de production de TSMC en puces 7 nm sont néanmoins déjà bien chargées. Ainsi, même si la collaboration entre TSMC et Huawei prendra fin en septembre, libérant ainsi une partie de la capacité de production du groupe, ce dernier ne serait pas particulièrement intéressé à l'idée de dérouler à Intel le tapis rouge.

Confronté à la surcharge de ses propres usines, insuffisamment aidé par TSMC, Intel pourrait donc faire face à des pénuries étendues. Un état des lieux peu flatteur qui a déjà forcé le groupe à un aveu de faiblesse : ces pénuries pourraient se poursuivre pendant encore près de trois ans. Pendant de temps, AMD et ARM avancent leurs pions… portés en grande partie par TSMC.