Le géant du processeur est plus que jamais dans la tourmente. La question est maintenant de savoir les plans qu'Intel va adopter.
Autrefois géant parmi les géants, Intel est aujourd'hui dans la tourmente, et les nuages continuent de s'amonceler dans l'horizon de la firme américaine, qui a récemment annoncé un plan massif de licenciements.
Ce plan ne semble toutefois pas suffisant pour rééquilibrer les comptes de l'entreprise, et d'autres solutions se profilent. Entre ventes d'actifs et annulations de projets, le futur de la firme n'est guère enthousiasmant.
15 000 licenciements début août
Ce n'est un secret pour personne, Intel est en difficulté, et ce, à tous les niveaux. Toutefois, rares étaient ceux qui s'attendaient à un tel plan de licenciements : au cœur de l'été, Intel annonçait effectivement 15 000 départs.
C'est un choc pour beaucoup, mais ce plan le plus important de la longue histoire d'Intel (société fondée en 1968) semble très loin d'être suffisant, et la publication des derniers résultats financiers du groupe a montré à quel point la situation est préoccupante. De fait, Pat Gelsinger, le P.-D.G. d'Intel, et plusieurs cadres travaillent à l'élaboration d'un plan d'action.
Ce plan semble pouvoir prendre plusieurs orientations majeures, dont certaines vont à contre-courant des objectifs récemment annoncés par la firme.
Vente d'Altea ? Fin du projet allemand ?
En premier lieu, il serait question de se séparer d'Altera, une société de solutions programmables qui n'a pourtant pas été achetée il y a très longtemps par Intel : en 2015 pour la modique somme de 16,7 milliards de dollars.
Déjà une société séparée, mais toujours détenue à 100 % par Intel, Altera pourrait ainsi être revendue très prochainement. Le nom de Marvell circule actuellement, mais rien n'est encore fait. Plus gênant pour Intel, une autre proposition pour redresser l'entreprise serait sur la table : la fin du projet d'usine Intel en Allemagne. Un projet largement soutenu par le gouvernement allemand et qui aurait déjà subi quelques retards.
Problème pour Intel, le soutien du gouvernement de Berlin est passé par d'importants subsides. On peine à croire que l'Allemagne accepte une telle annulation sans réagir. D'autres solutions sont d'ailleurs évoquées, comme la possibilité de vendre telle ou telle usine. Une solution « à la AMD » est même avancée, comme quand, en 2008, le concurrent s'était séparé de ses activités de production, conduisant à la création de GlobalFoundries.
Pour l'heure, un tel scénario ne semble pas d'actualité chez Intel, qui continue de tout faire pour conserver sa division Intel Foundry, laquelle coûte énormément d'argent, mais constitue la pierre angulaire de la stratégie mise en place par Pat Gelsinger depuis son arrivée. De plus solides informations devraient être annoncées mi-septembre. Que le temps va sembler long pour les employés…