Comme annoncé lors du CES 2023, Samsung poursuit de développer sa gamme Neo QLED tout en élargissant son offre de téléviseurs OLED. Nous avons pu jeter un œil à certaines de ces références lors d’un évènement organisé par Samsung. Étaient notamment réunis les derniers smartphones et objets connectés de la marque, le tout nouveau Galaxy Book 3 Ultra, mais aussi une paire de téléviseurs qui arriveront prochainement sur le marché.
Le showroom de Samsung nous a ainsi permis de nous approcher des prochains flagships de la marque en matière de téléviseurs. Nous avons pu y voir le nouveau téléviseur QD-OLED, à savoir le Samsung S95C, ainsi que deux références Neo QLED avec un téléviseur 8K de 85 pouces (le QN900C), et un téléviseur 4K plus modeste avec le QN90C lui aussi équipé d’un rétroéclairage Mini-LED.
S95C : Samsung peaufine sa recette de l’OLED
Commençons par le clou du spectacle, qui n’est autre que le téléviseur QD-OLED deuxième génération du fabricant coréen. Cette année, Samsung élargit sa gamme avec un total de six références contre seulement deux l’an passé. Cela s’explique d’abord pour l’ajout d’une nouvelle diagonale de 77 pouces à celles existantes (55 et 65 pouces) ainsi qu’une division de l’offre par le biais de deux gammes avec l’OLED S90C et l’OLED S95C.
Pour résumer, l’OLED S90C reprend les éléments du modèle de l’an passé (le S95B) et reste livré sans boitier OneConnect. Le S95C sera, quant à lui, bien équipé du fameux boitier qui permet de n’avoir qu’un seul câble à relier au téléviseur et donc à profiter d’un téléviseur légèrement plus fin et d’une installation on ne peut plus propre et facile.
Crédits : Matthieu Legouge pour Clubic
Malgré tout, une chose semble évidente après avoir observé le S95C en avant-première : Samsung semble avoir travaillé sur différents points pour faire du S95C le modèle haut de gamme par excellence et le rendant encore plus performant. Il faut néanmoins prendre cette affirmation avec des pincettes, pour la simple et bonne raison que nous n’avons pu vu le S90C à côté du S95C, mais l’image de ce dernier risque de faire des jaloux pour au moins deux raisons. Tout d’abord, à côté des téléviseurs Neo QLED équipés d’un rétroéclairage MiniLED, le S95C semblait tout autant lumineux que ces derniers.
Bien sûr, cela dépend beaucoup du mode d’image choisi et des ajustements qui ont été réalisés en amont, mais force est de constater que l’élévation de la luminosité est bien au programme. Si une luminosité élevée n’est utile que dans certains cas, par exemple pour regarder la télévision en pleine journée dans une pièce bien exposée ou faire ressortir un maximum de détails dans les hautes lumières en HDR, il parait clair que le S95C sera un très bon élève sur ces deux points. Cela est à ajouter à un autre élément, très impactant pour visionner des contenus dans la plupart des situations : la gestion des reflets.
La réflectance des dalles OLED a toujours été, jusqu’à de récentes améliorations, un grand point faible pour cette technologie d’affichage sur téléviseur. Pour le coup, le S95C était placé dos à la baie vitrée dans le showroom de Samsung, ce qui n’aide pas à se faire une idée précise des capacités du revêtement de la dalle. Il semble néanmoins être encore un cran au-dessus de ce que Samsung a produit l’an passé avec son S95B ; il nous tarde de vérifier ceci avec nos conditions habituelles de test dans une pièce baignée de lumière avec une fenêtre que l’on trouve généralement bien mal placée lorsqu’il s’agit de tester des téléviseurs OLED (voir par exemple nos tests du LG A2 ou du Sony BRAVIA XR-55A83K).
Au final, notre première impression sur le S95C est excellente. Le téléviseur QD-OLED de Samsung gagne un boitier OneConnect, profite d’un design fin et premium et surtout affiche une image sans commune mesure avec les meilleurs téléviseurs LCD du marché : l’image profite d’une large richesse en matière de couleurs, d’une luminosité explosive et surtout d’une profondeur inégalée avec des noirs intenses. Si nos impressions à propos du filtre anti-reflet se confirment, alors le S95C se placerait sans trop de mal comme l’un des meilleurs téléviseurs de l’année. On en reparle d’ici quelques mois lorsque nous aurons pu le tester, et évidemment le comparer à la concurrence avec les dalles META de LG Display. En attendant, Samsung a dévoilé prix et disponibilité de son flagship OLED, il faudra compter 2 499 € pour le modèle de 55 pouces, 3 299 € pour celui de 65 pouces, et pas moins de 4 799 € pour la diagonale la plus généreuse de 77 pouces.
Téléviseurs Neo QLED : une génération sans blooming ?
Difficile de répondre à la question du blooming en ayant vu les téléviseurs en action pendant quelques dizaines de minutes tout au plus, néanmoins Samsung continue de pousser son rétroéclairage MiniLED dans ses retranchements en augmentant le nombre de diodes et, par conséquent, le nombre de zones de gradation locales. Toujours est-il que le fabricant continue également de ne pas communiquer les informations liées au rétroéclairage, nous ne connaissons donc pas le nombre précis de diodes ou de zones de local dimming.
Les deux écrans que nous avons vus à l’œuvre représentent ce que Samsung a de mieux à proposer en matière de Neo QLED. D’abord avec le QN900C et sa définition 8K qui s’avère plus appropriée afin de profiter au mieux d’une diagonale de 85 pouces comme c’est le cas ici, ainsi qu’avec le QN90C qui se positionne comme un téléviseur MiniLED 4K haut de gamme. Hormis les évolutions promises en matière de traitements d’image et d’interface, c’est surtout la multiplication des zones de gradation locale qui semble être à l’ordre du jour sur ces téléviseurs premium. L’objectif ? Éliminer du mieux que possible les effets de blooming que l’on rencontre généralement lorsqu’un objet lumineux est diffusé sur un fond sombre.
L’an passé, nous avions pu voir que le blooming n’était pas encore totalement éradiqué sur le modèle que Samsung nous avait fait parvenir, à savoir le Neo QLED QN90B. Nous percevions en effet encore « un léger blooming des objets qui apparaissent sur des fonds uniformes […] à la limite du perceptible dans la plupart des cas ». Naturellement, nous nous attendons à mieux cette année, mais hormis l’image très détaillée et la riche colorimétrie de ces modèles, nous n’avons pas été en mesure de déceler si Samsung a vraiment été en mesure d’éradiquer ce phénomène avec sa nouvelle gamme Neo QLED. Encore une fois, seuls nos protocoles de tests viendront éclaircir notre jugement lorsque nous pourrons mettre la main sur l’un de ces modèles. Affaire à suivre donc !
17 janvier 2023 à 12h01