© Sony
© Sony

Les rumeurs évoquaient un boîtier « révolutionnaire » : Sony le prouve. Dévoilé ce mardi 26 janvier, l’Alpha 1 fait déjà tourner toutes les têtes. Ce nouvel appareil photo hybride embarque une fiche technique explosive, prouvant une fois de plus que Sony règne en maître au royaume du mirrorless.

C’est le cheval de bataille des constructeurs d’appareils photo et la lutte s’annonce féroce. Si Canon a su prouver sa valeur dans le domaine de l’hybride, Sony a toujours une longueur d’avance. Et quelle longueur ! Le fabricant japonais a dévoilé hier l’Alpha 1, un nouvel appareil photo hybride aux caractéristiques étourdissantes. Ses points forts : 50,1 millions de pixels, enregistrement en 8K et rafale à 30 ip/s. Voyons en détail ce que ce nouveau boîtier a dans le ventre.

© Sony
© Sony

Alpha 1, l’ « unique » : qualité d’image, précision et rafale au cœur du système

L’Alpha 1 est équipé d’un capteur plein format CMOS Exmor RS de 50,1 Mp combiné à un processeur BIONZ XR que Sony décrit comme « huit fois plus puissant » que la version précédente, le BIONZ X. De quoi garantir une réactivité optimale et une qualité d’image de pointe.

De la réactivité, le boîtier en a bien besoin. Celui-ci est en effet capable de capturer jusqu’à 30 images par seconde en rafale, avec autofocus et sans voile noir entre les prises. Une première mondiale que l’on peut qualifier de petite prouesse, dont les photographes sportifs et animaliers pourront abuser à l’envi. Ajoutons à cela un autofocus de 759 points de détection couvrant 92 % de la surface du capteur, incluant une détection des yeux compatible avec les humains, les animaux et les oiseaux, et enfin des calculs de mise au point 30 % plus efficaces que ce que propose l’a9 II. En bref, l’autofocus de l’Alpha 1 devrait répondre présent quelle que soit la situation, même en photographiant à 30 ip/s. On savait Sony sur la première marche du podium en termes de mise au point, et le fabricant fait encore une fois mouche.

Côté ISO, l’Alpha 1 propose une plage allant de 100 à 32 000 ISO (50 à 102 400 ISO en gamme étendue). Sony intègre également à son produit une nouveauté intéressante : l’obturateur électronique et mécanique sans scintillement. Un atout de taille en conditions de lumière artificielle, qui garantit donc une absence de scintillement.

La stabilisation à cinq axes est désormais légion sur les hybrides haut de gamme et permet une amélioration de 5,5 pas sur la vitesse d’obturation. Un avantage supplémentaire pour obtenir des images d’une netteté à toute épreuve, même en condition de bougé.

À noter que Sony présente ici un net progrès dans l’utilisation du flash. Ce n’est pas un domaine sur lequel les constructeurs ont l’habitude de s’arrêter quand il s’agit d’améliorer des boîtiers photo, c’est donc un élément particulièrement intéressant à observer.

Alors que la plupart des appareils photo limitent la vitesse de synchronisation du flash à 1/250 seconde, voire moins, l’Alpha 1 permet d’atteindre une vitesse de synchronisation de 1/400 seconde via obturateur mécanique. En électronique, et donc via obturateur silencieux, la vitesse monte à 1/200 s, ce qui signifie qu’il est possible d’obtenir la même vitesse de synchronisation de flash qu’offrent les Canon EOS R5/R6 et Nikon Z7 II via obturateur mécanique. Une preuve de plus que Sony tient à écraser ses concurrents par tous les moyens.

© Sony

Sony et la vidéo, une histoire qui dure

Côté vidéo, l’Alpha 1 vient mettre des bâtons dans les roues de l’EOS R5, premier boîtier hybride à proposer un enregistrement en 8K. L’A1 est donc capable d’enregistrer en 8K à 30 fps ainsi qu’en 4K à 120 fps, le tout en 10 bits. On imagine aisément que Sony a observé avec attention le faux pas de Canon concernant la surchauffe de son R5 constatée à sa sortie et le bruit qui s’en est suivi. Le constructeur a donc inclus à son boîtier une structure de dissipation de chaleur afin de garantir une capture de 30 minutes en continu en 8K/30 fps. Le form-factor petit et élégant propre à la gamme hybride de Sony est toutefois conservé, pour un poids total de 737 grammes.

Indispensable en vidéo, un mode dédié à la prise de vue à main levée offre une stabilité non négligeable, rendue possible par la combinaison d'une stabilisation à cinq axes et des capacités du processeur en termes de compensation en temps réel. Il faut s'attendre à un léger crop, évidemment, mais le résultat demeure convaincant.

Sony a injecté à son nouvel hybride la matrice S-Cinetone : elle s'efforce de reproduire les couleurs et teints que produisent les caméras Cinema. L'idée étant, selon Sony, de « répondre à un besoin croissant en matière de profondeur expressive », couleurs douces, hautes lumières et tons moyens sont ajustés pour aboutir à un réglage colorimétrique tout en douceur.

© Sony

Prix et disponibilité de l'Alpha 1

L’appareil photo dispose de deux emplacements pour carte mémoire CFexpress Type A et embarque toutes les fonctionnalités que l'on attend d'un boîtier haut de gamme : connectivité Wi-Fi, connecteur USB Type C, sortie HDMI 16-bit RAW, et bien plus encore. Un viseur OLED d'environ 9,44 millions de points achèvera de séduire les derniers sceptiques quant au retour visuel des hybrides, souvent décevant par le passé.

Écran tactile, châssis en aluminium robuste et étanchéité, la construction de l’Alpha 1 ne laisse aucun doute quant à la qualité premium du produit. On regrette cependant que l'écran se contente d'être orientable et ne pivote pas tel un flip screen, une rigidité qui paraît hors de propos sur un produit qui s'adresse autant aux photographes professionnels qu'aux vidéastes. Sa bague de type E assure à l'Alpha 1 une compatibilité avec l’ensemble de la gamme d’objectifs pour boîtiers hybrides du constructeur, dont le catalogue est plus qu’étoffé.

Ce beau boîtier est d’ores et déjà disponible en précommande pour une distribution prévue au mois de mars prochain. Vendu au prix de 7 300 € (6 500$), l’Alpha 1 s’adresse sans équivoque aux professionnels de l’image.