Sony a présenté mardi 28 juillet son dernier-né au catalogue des appareils photo hybrides : l'Alpha 7S III (ou A7SIII). Un boîtier plein format résolument tourné vers la vidéo et qui ne manque pas d'atout.
« L’Alpha 7S III est le représentant ultime de la passion de Sony : résoudre les problématiques de nos clients ». Ces mots de Yann Salmon-Legagneur, Directeur du marketing produits de la division Digital Imaging de Sony Europe, en disent long sur les ambitions de l'entreprise en matière d'appareil photo. Sony se tourne ici vers les vidéastes, qu'ils soient amateurs ou professionnels, pour leur proposer un boîtier à la hauteur de leurs attentes. Voyons ce que ce nouveau venu a dans le ventre.
Un hybride tourné vers la création vidéo
Voilà quelques années déjà que Sony tire son épingle du jeu en présentant des hybrides tous plus intéressants les uns que les autres. Bien que leader du marché du mirrorless devant Canon et Nikon, ces derniers rattrapent à grands pas leur retard. Sony doit à présent proposer des produits qui séduiront ses propres utilisateurs comme ceux de la concurrence et, à ce jeu-là, rien n'est acquis. Les cartes pourraient bien être rebattues plus vite qu'on ne le pense, et Sony l'a bien compris.
C'est pourquoi l'Alpha 7S III tout juste annoncé met le paquet sur la vidéo. Indispensable aujourd'hui, le boîtier permet un enregistrement en 4K jusqu'à 120 fps en 4:2:2 10 bits, et ce, pendant une durée illimitée. En bref, tant que la batterie tient le coup, l'enregistrement se poursuit. Une petite prouesse qu'il est bon de saluer. Le boîtier peut également enregistrer en 4K jusqu'à 60fps en 4:2:2 10 bits, mais cette fois la durée est limitée à une heure. L'option 240 fps est quant à elle disponible à condition de faire l'impasse sur la 4K, puisqu'il faudra filmer en 1080p. Grâce au port HDMI qui équipe le boîtier, il est possible d'envoyer un enregistrement en 4K 60 fps en externe, ce qui facilite considérablement le processus de traitement par la suite.
L'hybride prend en charge trois réglages de gamut en plus des formats Log intégrés nativement, de manière à faciliter le travail des vidéastes en post-production. Sony a par ailleurs muni son mirrorless d'un système de dissipation de chaleur qui semble efficace : les premiers tests sur les Sony A7SIII n'ont ainsi montré aucun problème de surchauffe du boîtier. L'occasion de glisser un petit tacle à Canon et son EOS R5 qui démontre pour sa part des problèmes de surchauffe lors d'enregistrement en 8K, même à température ambiante.
Pour parfaire les capacités de son Alpha 7S III, Sony l'a équipé d'une stabilisation cinq axes identique à l'A7RIV et à l'A9II. Cerise sur le gâteau, une fonction supplémentaire appelée « stabilisation active » a été ajoutée. Agissant au niveau de l'optique, celle-ci est idéale dans les conditions d'enregistrement à main levée, au prix d'un rognage de l'image toutefois.
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Le Sony Alpha 7S III est-il aussi bon en photo ?
L'Alpha 7S III est équipé d'un nouveau capteur BSI-CMOS Exmor R de 12,1 mégapixels et d'un processeur BIONZ XR. Sensibilité élevée et bruit réduit permettent de capturer des images avec précision même en conditions de basse lumière. À une large plage dynamique de plus de 15 IL (Indice de Lumination) en vidéo s'ajoute une capture jusqu'à 10 images par seconde via capteur mécanique comme électronique, capable d'enregistrer en rafale jusqu'à 1 000 photos RAW non compressées.
L'hybride offre une plage d'ISO allant de 80 à 102 400, extensible de 40 à 409 600 en photo (80 à 409 600 en vidéo). La gestion de la balance des blancs a été améliorée grâce à un capteur infrarouge supposé aider à trouver un meilleur équilibre, notamment en conditions de lumière artificielle.
Sony introduit un autofocus amélioré, doté de 759 points de focus, soit une couverture de 92 % de la surface du capteur, ainsi qu'un réglage de la sensibilité sur cinq niveaux afin d'offrir plus d'options aux vidéastes lors de changement de sujet. Voilà plusieurs années déjà que le constructeur fait un travail remarquable sur l'autofocus de ses hybrides, reconnu comme l'un des meilleurs. Un autofocus qui promet de donner le meilleur de lui-même couplé à un objectif à monture E de chez Sony.
Des améliorations, mais à quel prix ?
Ils ont hanté les nuits de chaque nouvel acquéreur d'un boîtier Sony, ils appartiennent désormais au passé : les menus ont été révisés pour offrir une expérience utilisateur plus intuitive, plus colorée et, somme toute, plus agréable.
On remarque également qu'un bouton rouge a fait son apparition près de l'interrupteur du boîtier. Il s'agit du bouton d'enregistrement, un raccourci bienvenu qui permet de lancer une vidéo plus vite que son ombre.
À l'arrière, on trouve un écran LCD orientable de 1,44 million de points, ainsi qu'un viseur électronique OLED de 9,44 millions de points (0,64 pouce) qualifié de viseur « le plus lumineux et le plus grand au monde » par le communiqué de presse.
Côté mémoire, Sony a doté son nouvel hybride d'un double emplacement compatible SD-UHS II et CFexpress de type A. Une première mondiale et une caractéristique intéressante qui laisse une certaine liberté dans le choix de son matériel mémoire. Pour l'occasion, Sony sort également une carte CFExpress de type A de 160 Gb (700 Mb/s en écriture, 800 Mb/s en lecture), disponible à l'achat en septembre.
Et le prix ? Pour vous offrir ce beau bébé, comptez 3 498 dollars, soit 4 199 euros en France. Pour rappel, l'Alpha 7S II était vendu 3 400 euros à sa sortie en 2015. L'A7SIII est d'ores et déjà disponible en précommande et sera commercialisé à partir du mois de septembre.
Enfin, sachez qu'un live de 90 minutes sera diffusé sur la page Facebook de Sony France le 30 juillet à 17h15 afin d'introduire le boîtier et d'en discuter avec des experts et des créateurs de contenus.
Source : communiqué de presse Sony