Le spécialiste de la sécurité Symantec a publié les résultats de son premier Digital Information Index, afin de localiser les données des entreprises pays par pays. Enseignement principal : le cloud computing et les terminaux mobiles poussés par la mode du BYOD (bring your own device) ont contribué largement à redéfinir la carte des données. Ainsi, il ressort que 46% des informations des entreprises sont stockées à l'extérieur de leur pare-feu, notamment sur des terminaux mobiles. Pour les petites et moyennes entreprises (PME), ce taux monte à 53%.
De quoi poser des problèmes de sécurité et donner du fil à retordre aux DSI. « Les entreprises subissent une transformation différente de tout ce que nous avons vu auparavant. Avec les terminaux mobiles et le cloud computing qui permettent aux employés d'accéder à l'information à partir de pratiquement n'importe où, nous voyons aussi une quantité croissante d'informations sensibles stockées au-delà des frontières informatiques traditionnelles », a commenté Francis De Souza, président du groupe Enterprise Products and Services de Symantec.
Dans le détail, l'Inde est l'un des pays où les données des entreprises sont le moins à l'abri du pare-feu, puisque 83%, indique l'étude, sont stockées à l'extérieur de leurs Data Centers. Ce taux atteint 60% en Chine et à Singapour et 39% en France. Ce baromètre permet ainsi de se faire une idée de la prolifération des informations à l'échelle mondiale, une tendance qui met potentiellement en danger des données confidentielles. « D'autres problèmes découlent de l'incapacité des personnes à trouver ce dont elles ont besoin, une grande partie de ces informations n'étant pas structurée ou facile à trouver », relève par ailleurs l'auteur de l'étude.
Au niveau mondial, on apprend aussi que 14% des données des entreprises sont stockées sur des smartphones et tablettes, contre 11% pour les PME. En Inde, ce chiffre grimpe à tout de même 62%, contre 46% en Nouvelle-Zélande, 38% en Italie et 11% en France. Quant au cloud, son coût généralement modique et son agilité incitent les professionnels à y stocker des informations. Cela concerne ainsi près d'un quart des données (23%), dont 45% en Indonésie, 39% en Chine et 21% en France, l'Hexagone étant toujours légèrement sous la moyenne.
À l'issue de cette enquête, l'éditeur de sécurité préconise de se focaliser non pas sur la sécurité des terminaux ni des Data Centers, mais sur celle des informations elles-mêmes, en appliquant des degrés de sécurité différents selon l'importance des données.
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