Un collectif allemand est parvenu à obtenir la suspension du colossal chantier de la firme d'Elon Musk, pour protéger la faune locale.
Direction Grünheide, près de Berlin en Allemagne, où jusqu'à mardi, la construction de la future Gigafactory Tesla avançait à une vitesse vertigineuse. Jusqu'à mardi, oui, car ce même 8 décembre, la justice allemande en a décidé autrement. Le tribunal administratif de Francfort sur l'Oder a rendu une décision provisoire qui vient suspendre le colossal chantier, qui menace des espèces protégées de serpents et de lézards.
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Des serpents en hibernation menacés
Une fois achevée, la Gigafactory Tesla, première du nom sur le Vieux Continent, doit mettre le cap sur un objectif hautement ambitieux : produire 500 000 véhicules électriques par an. Mais pour des raisons écologiques, la marque californienne va devoir être plus patiente que prévu, alors que la production est censée démarrer l'année prochaine.
Lundi, la justice d'outre-Rhin avait enregistré une plainte en référé, déposée par deux associations qui s'opposent à l'abattage de près de 83 hectares de forêt par les équipes de Tesla, forêt qui a l'inconvénient d'être située sur le site d'implantation de l'usine. Elles ont donc obtenu gain de cause.
Il se trouve que le déboisement entrerait en confrontation avec la législation environnementale allemande, puisque l'abattage mettrait en danger des serpents en hibernation. Les écologistes avaient déjà mis en garde Tesla à plusieurs reprises.
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Tesla attend toujours son permis de construire officiel
Ce n'est en tout cas pas la première fois que la construction de la Gigafactory fait l'objet d'une suspension temporaire. Les associations écologiques et environnementales estiment que le complexe perturbe l'équilibre écologique d'une zone connue pour être particulièrement forestière.
En février dernier justement, Tesla avait déjà dû faire une pause de plusieurs jours dans ses travaux après le dépôt d'une plainte provenant du même collectif. Cette fois, le recours concernait le défrichage de 90 hectares d'arbres.
Mais l'entreprise, qui tient à pouvoir exhiber le label « Made in Germany » outre-Rhin et en Europe, fait aussi face à un autre problème, pas si éloigné des considérations environnementales. Elle ne détient pas encore, à ce jour, de permis de construire définitif. Pour cela, il lui faut attendre les résultats de certaines procédures conduites par les autorités locales, qui sont dans l'obligation de consulter les associations environnementales.
Source : Reuters