Rien de tel que les amis pour se rendre de petits services, n'est-ce pas ? Face à la nouvelle réglementation européenne sur les émissions de CO2 des constructeurs automobiles, Tesla a de nouveau été rejoint par Jaguar Land Rover.
Grâce à l'Américain, le Britannique espère éviter de lourdes amendes s'il ne satisfaisait pas les exigences de l'UE sur les ventes de voitures électriques.
Une première amende l'année dernière pour les constructeurs trop polluants
Résumons. L'Union européenne a mis en place une réglementation appelée CAFE (Corporate Average Fuel Economy) devant inciter les constructeurs automobiles à réduire leurs émissions de dioxyde de carbone. Chaque constructeur doit atteindre des objectifs de réduction sur les émissions moyennes des véhicules qu'ils vendent. Ainsi, depuis le 1er janvier 2021, les émissions moyennes des autos vendues ne doivent pas excéder 95 g/km de CO2.
Et pour ceux qui ne feraient pas suffisamment d'efforts, l'amende peut être salée. Le montant de l'amende est de 95 euros par véhicule vendu et par gramme de CO2 moyen au-dessus de la norme. L'objectif, in fine, est d'accélérer la vente des véhicules électriques, ceux-ci étant moins polluants.
Toutefois, les constructeurs ont aussi la possibilité de regrouper leurs émissions afin d'obtenir une moyenne plus basse. C'est ce qu'ont tenté Fiat Chrysler et Honda en 2019 en concluant un accord avec Tesla, moyennant finances. Un accord qui ne portera visiblement pas ses fruits, puisqu'en 2020, le « pool » de Tesla sera dans le camp des constructeurs ayant émis trop de CO2.
Jaguar Land Rover tente une nouvelle esquive avec Tesla
Malgré l'échec, Jaguar Land Rover tente de nouveau d'éviter une amende. On sait également que Honda fait de nouveau partie du pool.
L'information a été rapportée par une commission européenne sur la recherche automobile, qui annonce que « Tesla a trouvé un nouveau partenaire pour rejoindre son pool 2021 sur les émissions en Europe ». Plus tôt cette année, Jaguar Land Rover avait pourtant annoncé qu'il s'attendait à satisfaire ses objectifs en termes d'émissions, tout en précisant que la pénurie autour des semi-conducteurs pouvait encore l'impacter. Serait-ce juste une précaution ?
L'année dernière, rapporte la commission, Jaguar avait déjà payé environ 50 millions de dollars pour faire partie du pool, ses émissions étant déjà trop élevées pour satisfaire les exigences de l'UE. Fiat-Chrysler, de son côté, avait payé deux milliards de dollars. À se demander s'il ne serait pas plus profitable de payer directement l'amende de l'UE.
Source : Electrek