Le plus grand fournisseur de services informatiques du Japon, Fujitsu, vient d'annoncer ses prétentions sur le marché des supercalculateurs. Le géant souhaite pousser les ventes à 1 milliard de dollars en cinq ans pour venir concurrencer HP et IBM.
L'entreprise vise au bout de ces cinq ans 10% des parts de ce marché de 9 milliards de dollars. Elle est pour l'instant à 2,2%, et espère profiter de la demande grandissante en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, selon Masahiko Yamada, président des solutions techniques de Fujitsu.
Les supercalculateurs, utilisés pour cartographier le génome humain, prévoir le temps, conceptualiser des voitures et des avions, effectuer des recherches ou développer des stratégies sur les marchés financiers, pourraient voir leurs ventes bondir de 8,6% par an jusqu'à 2012, selon Fujitsu, soit quatre fois plus vite que les serveurs traditionnels. « Les industriels utilisent ces outils pour être plus compétitifs », a déclaré Yamada dans une interview. Fujitsu a vendu ses supercalculateurs, embarquant jusqu'à 2 600 processeurs à des équipementiers de haute technologie, selon Yamada. « Le jour où des machines comme les voitures ou les téléphones portables seront créés de A à Z avec un ordinateur n'est pas loin. »
Fujitsu construit aujourd'hui ce qu'il dit être l'ordinateur le plus rapide lorsqu'il sortira en 2012. Son expansion dans les supercalculateurs fait suite aux récentes réductions de subventions à un projet de NEC et Hitachi pour développer l'ordinateur le plus puissant du monde, ce qui les a obligés à sortir du projet, et qui a poussé Fujitsu à dépenser plus pour maintenir le programme de développement.