Selon une recherche du cabinet d'études Techaisle, les entreprises et le grand public vont acheter 36 millions de netbooks dans le monde en 2010. Les premiers résultats de l'année viennent ainsi confirmer les prévisions réalisées au cours de l'année 2009.
La pénétration globale des netbooks devrait donc atteindre 5,3% dans les entreprises, et 1,8% dans le grand public, selon l'entreprise. « Il y aura une période courte et éphémère d'achats de netbooks parmi les consommateurs venus d'autres segments matures, au sein de quelques marchés émergents. » Les entreprises européennes devraient notamment continuer à adopter les netbooks « dans des proportions raisonnables », notamment parmi les gérants de petits commerces.
Selon Techaisle, à partir de 2011, le marché débutera son déclin. Alors que les netbooks ont créé un marché fort en 2009, notamment en répondant à des besoins spécifiques de mobilité chez de nouveaux acheteurs, l'expansion du marché sera très limité car « il n'y a aucune raison pour un consommateur ou une entreprise à acheter un netbook plutôt qu'un notebook » (avec des écrans plus grands et des performances meilleures, comparé au modèle 7 pouces du netbook venu de l'eeePC).
Techaisle semble d'ailleurs nuancer la vigueur connue en 2009 : l'effet de nouveauté, le bas prix en temps de crise auraient été les causes principales des bonnes ventes. « Mais la chose la plus importante, c'est que les consommateurs n'en ont pas acheté beaucoup, parce que s'ils décidaient de mettre 200 dollars de plus, ils pouvaient avoir un notebook. » Pour Anurage Agrawal, PDG du cabinet d'études, les entreprises ont pour leur part fait le choix de netbooks comme complément à leurs équipements informatiques principaux.
Pour Agrawal, le salut des netbooks doit venir de la promotion de fonctions qui ne sont pas réalisables sur des smartphones, pour en faire une alternative. Il cite notamment les présentations type PowerPoint, la webcam, les visio-conférences. « C'est là où il peut y avoir une porte d'entrée pour les netbooks. » Selon le PDG, les autres cabinets de recherche devraient bientôt revoir leurs prévisions à la baisse.