L'enquête de l'Union européenne au sujet d'une éventuelle position de monopole de Google connait un nouveau rebondissement avec la plainte d'une entreprise française, 1plusV, à l'origine de moteurs de recherche spécialisés (dont Ejustice.fr et Eguides.fr). Selon 1plusV, ses services seraient discriminés par Google sur son propre moteur de recherche.
Ce n'est pas la première fois que Google est accusé d'abuser de sa domination sur le marché des moteurs de recherche pour orienter selon son bon plaisir les résultats d'une recherche. Pour faire descendre un concurrent dans les résultats, par exemple. Google tenterait ainsi de favoriser ses propres services, avec des pratiques supposées déloyales. La Commission européenne étudie notamment des plaintes déposées l'an dernier.
Celle de 1plusV vient donc s'ajouter aux plaintes déjà recensées en novembre dernier, lors de l'annonce d'une enquête à venir. L'an dernier, son moteur de recherche juridique Ejustice.fr avait déjà accusé Google de discrimination. Cela vient d'être officialisé par la plainte de 1plusV, qui estime que Google a essayé d'étouffer ses rivaux potentiels en forçant les entreprises voulant réaliser des campagnes de publicités d'utiliser son propre logiciel. 1plusV estime aussi qu'après la plainte d'Ejustice, Google a tenté de mener des représailles, en supprimant des milliers de pages web du groupe dans son résultat de recherche.
L'entreprise versaillaise devrait, selon le communiqué de presse, tenter de faire valoir auprès des tribunaux qu'il est impossible de développer des technologies concurrentes au moteur de recherche de Google dans ses conditions. Le géant de l'Internet n'a pas encore commenté cette annonce.