Cette semaine, Oracle a annoncé vouloir mettre fin à la prise en charge des processeurs Intel Itanium dans les prochaines versions de ses solutions. Alors que Larry Ellison, le PDG, se réclamait de démarches similaires chez ses concurrents, HP a réagi en se disant « choqué » par la décision.
Microsoft, Red Hat... Et Oracle. Larry Ellison, le PDG d'Oracle, a expliqué cette semaine sa décision de mettre fin aux développements pour les processeurs Intel Itanium par des démarches similaires chez ses concurrents. Il avait même fait référence à la conférence de presse sur la stratégie de HP : « Le PDG de HP, Leo Apotheker, n'a fait mention à aucun moment des Intel Itanium dans sa longue et détaillée présentation de la direction stratégique de HP pour le futur. »
HP a réagi vivement à cette annonce et à la référence faite à sa stratégie. « Nous sommes choqués qu'Oracle veuille faire prendre des risques aux gouvernements et aux entreprise en leur faisant perdre des centaines de millions de dollars en productivité, a déclaré Dave Donatelli, » le vice-président de HP, dans un communiqué de presse. Il faut dire que HP détient 90% des parts de marché sur les processeurs Itanium, et le manque de soutien de ses concurrents pourrait lui coûter cher s'il devait amener ses clients à se détourner de cette plateforme.
Même son de cloche chez Intel, dont le PDG Paul Otellini, dit rester « pleinement engagé » en faveur de l'Itanium. Pour lui, Oracle a tort lorsqu'il dit que le processeur était « proche de sa fin de vie. » Faut-il craindre la fin de produits Itanium ? En tous cas, le coup de grâce ne viendra visiblement pas de HP. Selon Bob Kossler, le directeur de la stratégie pour la division NonStop Enterprise, « il n'est pas question pour l'instant de partir sur une architecture x86. Si notre activité le demande, nous ferons cette démarche. Mais à ce point, Intel a une feuille de route solide à laquelle nous pouvons nous fier, dont il n'y a pas besoin de faire ce type de changements. Les clients sont très contents de l'Itanium. »