Red Hat, principal fournisseur de distributions Linux et de solutions open source, se porte mieux que prévu. À l'occasion de la publication des résultats de son troisième trimestre fiscal, l'éditeur indique avoir dégagé un chiffre d'affaires de 344 millions de dollars, soit 18% de mieux que sur le même trimestre l'an passé, et mieux que ce que prévoyait le consensus des analystes.
Principal levier de cette croissance : les souscriptions. Elles ont pesé à hauteur de 294 millions de dollars dans le chiffre d'affaires sur la période, en hausse annuelle de 20%. La formation et les services ont pesé quant à eux 49,5 millions dans les recettes. Ils ont également progressé, de 13,5% sur un an. Red Hat publie par contre un bénéfice en recul : celui si s'établit à 34,8 millions de dollars, contre 38,2 millions en 2011, soit un repli de 9%.
« Red Hat a bénéficié notamment de sa position dans l'IT. Depuis octobre de l'année dernière, nous avons réalisé trois acquisitions, plus une quatrième aujourd'hui, afin d'étendre notre portefeuille de solutions open source et de gagner des marchés. Comme nos clients entreprise vont vers des solutions libres et des architectures de cloud hybride, nous voulons répondre à leurs besoins avec une direction claire », a souligné Jim Whitehurst, le p-dg de Red Hat, dans un communiqué.
Cloud hybride : Red Hat s'offre ManageIQ
Red Hat annonce dans le même temps le rachat de ManageIQ, pour 104 millions de dollars, un spécialiste de l'automatisation de tâches dans les Data Centers et de la virtualisation. ManageIQ permet aux entreprise de déployer, de gérer et d'optimiser des clouds privés, des infrastructures virtualisées et des bureaux virtuels. « Avec l'ajout de ces technologies à son portefeuille, Red Hat élargira la portée de ses solutions de gestion de cloud hybride », commente la société.
En tant que membre du programme « Red Hat Enterprise Virtualization Certified Partner », ManageIQ a déjà travaillé en étroite collaboration avec son acquéreur pour fournir à ses clients des solutions unifiées de gestion et d'automatisation « rapides à déployer et faciles à utiliser » censées « réduire les coûts et la complexité des clouds d'entreprise ». Ce rachat correspond à la volonté de Red Hat de pousser ses solutions logicielles open source dans des clouds privés et aussi publics, tels qu'Amazon Web Services.
ManageIQ vient s'ajouter à une offre de cloud hybride qui s'articule déjà autour de deux produits. Red Hat CloudForms : une solution d'infrastructure en tant que service (IaaS) permettant de créer et gérer un cloud hybride et de déployer et gérer des applications sur plusieurs types d'emplacements et d'infrastructures. Et Red Hat Enterprise Virtualization : une solution de gestion de virtualisation de serveurs et de postes de travail.
Red Hat note par ailleurs que l'acquisition de ManageIQ n'aura pas d'impact négatif sur ses revenus de fin d'année, dont les résultats seront publiés le 28 février 2013. Mais l'éditeur ne fournit pas de prévisions sur le chiffre d'affaires ou les profits escomptés.
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