Les revenus de l'industrie du calcul haute performance (HPC) ont progressé de près de 8% en 2012, comparé à l'année précédente, note IDC, soit 11 milliards de dollars. Pour autant, le nombre de supercalculateurs écoulés a glissé de 7% sur la période, attestant d'une inflation du prix moyen. Mais aussi et surtout d'un engouement plus marqué pour les systèmes onéreux.
Ce marché des supercalculateurs est toujours dominé par l'américain IBM, qui s'accapare un tiers (32%) des ventes sur douze mois. Il est suivi de près par son compatriote HP, qui revendique 31% des livraisons. Dell, dont les actionnaires s'écharpent autour de sa revente, complète le podium avec 13,5% des ventes en 2012.
Les systèmes HPC de plus de 500 000 dollars sont ceux qui ont affiché la plus forte croissance l'année dernière, avec près de 30% de progression en valeur. Le chiffre d'affaires de ce segment représente 5,6 milliards de dollars, soit la moitié des recettes de l'industrie. L'institut note que dans cet ensemble, certains supercalculateurs extrêmement onéreux ont contribué à gonfler les résultats. À l'instar du Fujitsu K, installé à l'Institut de recherche scientifique RIKEN au Japon, et dont le prix flirte avec les 500 millions de dollars.
Les plus petits systèmes directement affectés par la crise
Concernant les systèmes compris entre 250 000 et 499 000 dollars, le bilan a été plus modeste, avec un recul de l'activité de 2,2% sur la période, correspondant à 1,2 milliard de chiffre d'affaires, soit 11% des recettes globales. Les supercalculateurs de 100 000 à 249 000 dollars ont eu franchi à nouveau le cap des 3 milliards de dollars de chiffre d'affaires, renouant avec la croissance. Ils comptent pour 27% de l'industrie.
Enfin, les machines inférieures à 100 000 dollars ont signé une faible croissance de 1,2%, à 1,2 milliard de dollars. Ce segment a particulièrement souffert de la morosité du climat économique, observe IDC. Ce dernier souligne le fait que « certains clients ont annulé ou retardé leurs achats, alors que les cycles de renouvellement dans cette gamme sont traditionnellement plus courts ».
À l'autre bout de la chaîne, l'institut explique que les supercalculateurs de pointe ont bénéficié « d'avancées scientifiques et de l'innovation industrielle ». Et que même si la conjoncture mondiale est incertaine, « plusieurs régions du monde ont augmenté leurs investissements sur des systèmes premium » en raison des gains de compétitivité et des retombées qu'elles attendent en retour.
IDC prévoit que le rythme de croissance à 30% que connaît le haut de gamme va se tasser dans le courant de l'année en cours. D'ici 2015, l'industrie du supercalcul au global devrait atteindre les 14 milliards de dollars de chiffre d'affaires, forte d'une croissance de l'ordre de 7%.