Herb Cunitz : Notre ambition est de devenir une société de taille importante. Nous avons comme exemple un groupe comme Red Hat qui a basé son activité sur l'Open source. Nous sommes sur un marché en pleine croissance, des cabinets comme IDC estiment que le secteur du big data atteindra 100 milliards de dollars d'ici 2018. Nous pensons donc à entrer en bourse mais nous prendrons le temps pour cela. Cela devrait intervenir à l'horizon 2015-2016, ce n'est donc pas encore pour tout de suite.
Nous nous devons néanmoins d'être préparés à cette échéance et nous nous solidifions en interne mais aussi par des opérations externes. Mais pour cela, notre structure capitalistique doit nous le permettre.
Quelle brique avez-vous choisi d'intégrer à votre offre ?
H.C : Nous venons de faire l'acquisition d'un acteur de la sécurité, à savoir XA Secure. Je ne vous donnerai pas le montant de ce rachat mais il s'agit d'une société spécialisée dans les solutions de sécurité pour Apache Hadoop. Il s'agit d'un élément important pour nous car nous sommes en mesure de garantir que les données qui sont utilisées par nos outils sont correctement utilisées, qu'elles peuvent être chiffrées ou que l'on peut y appliquer des politiques de sécurité particulières.
Les services développés par XA Secure seront très rapidement intégrés à nos propres outils. Ils représentent un élément important pour Hadoop 2.
A ce sujet, quel est l'apport de YARN (Yet Another Resource Negotiator) pour une société comme la vôtre ?
H.C : Nous avons travaillé pas moins de 4 années sur la réalisation d'un « système d'exploitation » pour Hadoop. L'idée était de pouvoir utiliser une plateforme qui utilise plus facilement les données, quel que soient leur nature ou leur format. Hadoop 2.1 apporte également des améliorations en matière de sécurité, c'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons réalisé ce rachat. YARN est aussi surtout la concrétisation du fait que le big data est passé au stade non plus de l'analyse des données mais de la prédiction des événements.
Quels secteurs souhaitez-vous désormais séduire et obtenir de nouveaux clients en Europe ?
H.C : Jusqu'à présent, le marché américain représente une part importante de nos clients. Nous avons jusqu'à présent ciblé les Télécoms car nous leur proposons des services qui analysent et permettent de dresser un portrait d'un client. Cela peut éviter le churn, ou plus précisément les départs répétés d'abonnés vers la concurrence. Ce secteur représente ce que l'on appelle des « early adopters » c'est-à-dire des sociétés qui ont très rapidement saisi l'importance de nos solutions.
Dans cette logique, Hortonworks va-t-il continuer sa stratégie en matière de partenariats ?
H.C : SAP, Microsoft ou encore Terradata sont nos partenaires et nous ajoutons des technologies à leurs services et outils. C'est un choix clair de notre part que nous entendons maintenir dans le futur.